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Re: La pègre d'Urpis

Publié : 04 février 2014, 23:26
par Laethan
Le sang appelle le sang. Et le sang des vampires appelle celui de leurs alliés.

Je pouvais sentir le danger de loin : Alex'heya se faisait agresser. Je lui avais donné à boire de mon sang, longtemps auparavant, et cela s'en ressentait, parfois. Parfois, je me sentais appelé à elle, surtout quand ses émotions se déchaînaient.
Et elle avait de la chance : aujourd'hui, je me trouvais non loin de là. J'étais allé voire les tombes d'Urpis, au cimetière, toujours à la recherche de ce qui m'avait à l'origine amené sur l'île.
Souviens toi d'elle... elle étais tienne par droit et par promesse...
Et je marchais, et je marchais. Je quittais le cimetière, passant devant la tombe de nombre d'humains que je ne connaissait pas.
Rappelle toi votre rencontre... et votre séparation...
J'avais appris à vivre malgré cette voix dans ma tête. Je pouvais à présent l'ignorer si je le souhaitais. Aujourd'hui, je ne le souhaitais pas. Je quittais le cimetière.

Dès mon entrée en ville, je pouvais sentir la fumée et entendre la clameur qui s'élevaient de la taverne. Je m'approchais, un beau bazar régnait devant le bâtiment, complètement explosé de toutes part par les éjections d'ivrognes et d'objets.
Je me frayait un chemin, tant bien que mal, à travers la dense foules des circonspects spectateurs du désastre, et arrivait devant la fenêtre du rez-de-chaussée.
Un corps fut éjecté par la fenêtre. Le public s'abrita tant bien que mal derrière un mur de bras plus ou moins musclés. Nul besoin cependant : j’agrippais le pauvre hère en vol.

Au vu du vol plané de celui-là, j'en conclus qu'une force colossale se trouvait à l'intérieur, alors mes mesures ne seraient guère prudence déplacée.
J’agrippais davantage ma prise, et l'approchais de ma mâchoire. Je bus goulûment de nombreuses gorgées, lui laissant assez de liquide vital pour qu'il s'en remette.
Maintenant, j'étais prêt à toute éventualité. Je renvoyais mon nouvel ami, et repas improvisé, à l'intérieur, par le même chemin qu'il avait emprunté pour sortir.
Je bousculais la foule, donc certaines de mes connaissances, et passais par ce qu'il restait de la porte d'entrée de la taverne, écartant la jeune femme qui se tenait là.

À l'intérieur, des décombres, des cendres et des corps inanimés. Seules trois personnes restaient debout dans la pièce : le guerrier Hercule, debout dans l'encadrement de la porte de la cuisine, entouré des restes du plafond, Alex'heya, prête à en découdre, et Crynus, lui même entièrement armuré.
Hercule semblait différent vu d'ici. Je ne l'avais pas vu souvent, mais je me souvenais à quoi il ressemblait habituellement. Et son aura, son odeur et la magie qui émanaient de lui ne trompaient pas : c'était un vampire, ou je ne m'y connaissais pas.
Quand à Alex'heya, elle semblait bien furieuse, et sa robe ne ressemblait plus vraiment à grand chose.
Crynus lui m'était inconnu. C'était un humain, mais là il semblait bien tendu, comme un ressort géant, prêt à taper ce qui doit être tapé.

J'inspectais encore un peu la pièce, puisque j'avais le temps.
Kaevann était encore vivant, adossé au comptoir semble-t-il, et Gyrius semblait aussi être entier et conscient, bien que pas tout à fait indemne.

Au sol, certains signes ne trompaient pas : Hercule avait utilisé une très forte puissance : la magie du Sang.
Il allait falloir combattre le feu par le feu.
Je prononçais un léger murmure "Las onta-thre dôll nothe shänguis." (Par la force du seigneur du sang déchu)
La pièce s'assombrit légèrement. Les murs et le toit craquèrent en se redressant vers l'extérieur. Une brume couvrit le plafond, qui devint invisible. De mon corps suintaient des rampants : mille-pattes, blattes, araignées et vers, et dans mon dos des bulles de sang sortaient. Mes crocs s'allongeaient, et mes ongles également.

Je m'adressais alors à la taverne, pour la première fois depuis mon arrivée, et d'une voix d'outre-tombe : "Vous avez osé toucher à celle-ci !" en désignant Alex'heya "Il vous en coutera bien plus que vous ne l’imaginez !" Je repris violemment mon souffle. "J'avais promis de la protéger, aujourd'hui je vais la venger !" Un râle rauque sortit de ma gorge. "Aujourd'hui, je sais pourquoi je suis ici !" Un quinte de toux achevait ma transformation, tandis que les ailes sortaient totalement de mon dos. "Par le passé, j'ai abandonné celle qui m'avait été promise !" J’apparaissais désormais tel un seigneur des morts aux yeux de tous. "À celle-ci j'ai offert mon sang, en guise d'amitié !" Je déployais mes ailes, qui désormais couvraient les fenêtres de la devanture du bâtiment. "Je ne trahirais pas un serment de sang tel que celui-ci !" Je remis pieds à terre. "Qui que tu sois, toi qui habites le corps d'Hercule, je te défies, de vampire à vampire !" Je saisis ma lame de la main droite, tandis que ma main gauche suintait d'un sang noir, qui n'était pas le mien.

Je ne pourrais peut-être pas le vaincre, mais si l'histoire venait aux oreilles de Borric, il en aurait à chanter.

Re: La pègre d'Urpis

Publié : 04 février 2014, 23:53
par Kaevann
Kaevann n’hésita pas longtemps en reconnaissant le vampire qui l’avait trahit, cette fois l’histoire devenait sérieuse. D’un sortilège de guérisseur il dissipa quelques peu son esprit embrumé par l’alcool.
L’elfe noir ne ressentait plus qu’une seule émotion : la vengeance.

Le messager laissa sa haine l’envahir, elle le rendrait plus fort. Sa détermination était entière, sa foi inébranlable : pas de pardon possible pour ce félon. Qu’il approche Alexheya alimenta encore la colère de l’elfe noir, faisant gonfler sa puissance magique, renforcée par la force de ses émotions.

Hercule, Alexheya, la Taverne, Crynus, Vichy, l’elfe noir ne voyait plus rien d’autre que cet ennemi juré : Laethan. L’horreur contre-nature en laquelle il s’était métamorphosé ne changea pas la résolution du sorcier de l’Ordre Noir.
Tanpis pour les conséquences, son esprit n’était plus focalisé que sur sa vengeance. Il laissa monter la puissance magique en lui, son envie de destruction l’envahissait.

Laethan lui tournait le dos tout en défiant Hercule, ou plutôt sa deuxième personnalité qui le manipulait de l’intérieur. Kaevann incanta son sortilège le plus puissant, réunissant l’élément primaire du feu puis celui de magie blanche, combinaison redoutable contre les vampires. Visant d’une main son assassin il psalmodia la formule consacrée : "kalyza dro chath !"
Ainsi le feu intérieur naquit pour aller ronger le damné.

Re: La pègre d'Urpis

Publié : 05 février 2014, 19:28
par Alexheya
Non mais c'est pas vrai... Crynus s'était placé à coté de moi, prêt également à faire jouer sa lame avec celle du vampire d'Hercule, et voilà qu'un autre malade vient faire son apparition. J'étais obligée de me retourner, ne serait-ce que pour savoir s'il s'agissait d'un allier ou d'un autre ennemi. Enfin, ce ne fut même pas nécessaire, j'avais senti sa présence, et au fond de moi je savais qui s'avançait dans mon dos. Je fus d'abord heureuse, car cela faisait, mine de rien, assez longtemps que je n'avais pas vu cette personne. Puis mon enthousiasme se transforma en angoisse. Kaevann avait lui aussi comprit et se préparait à une offensive des plus dévastatrices...

L'énergie émanant de Laethan changea de nature, elle passa du calme habituel, un peu pigmenté de colère cependant, pour devenir aussi noire que celle du démon d'Hercule. Ce changement me déboussola, et je ne pus m'empêcher de tourner la tête pour voir ce qui clochait. Laethan n'avait plus la même apparence, il était même totalement déformé, hanté par une magie noire aussi démoniaque que la magie de Sang du Damné face à moi. Laethan était monstrueux, j'en eu des frissons d'effroi le long de mon dos.

Kaevann lui aussi changea d'attitude, jusqu'à maintenant il était d'humeur joyeuse, prenant tout à la rigolade, buvant sans limite et se battant en s'amusant, mais maintenant, face à Laethan, il n'était plus le même. Je me souvins des événements de Cheel, de Laethan traîné par Wayard, de Kaevann, allongé, le cœur en dehors de sa cage thoracique. Maintenant ça me parut plus clair, c'était l'oeuvre de Laethan, voilà pourquoi Kaevann avait cette réaction...

Une sensation similaire à celle que j'avais en sortant de la taverne de Cheel s'empara de mon cœur. Une chaleur, celle d'un feu ardent au sein même des organes. Comme l'avait dit Laethan, nous étions liés, voilà pourquoi je ressentais les effets des sorts envoyés sur mon acolyte. Une fois de plus on tentait de la consumer de l'intérieur. La douleur m'atteint au même titre que Laethan, même si je n'étais pas la cible du sortilège. Ne supportant pas la souffrance et l'idée de voir à nouveau Laethan mourir sous mes yeux, je me jetais sur l'elfe noir, l'enlaçant et tombant avec lui à terre.

-Ne fais pas ça... Pas encore... Je ne le supporterais pas, j'en souffre autant que lui, ne m'inflige pas ça...

Une larme coula de mon œil, mes mains tenaient fermement les épaules du drow, mes yeux suppliant étaient plongés dans les siens. Mon corps irradiait sous l'effet du sort lancé par le Messager Noir. Je lui prit le poignet et posais sa main sur mon cœur pour justifier mes dires.

-Hercule est en danger, nous devons le sortir de cette galère, si tu as des comptes à régler avec Laethan, fais le après, je ne veux pas être prise dans vos problèmes, je ne veux pas souffrir à ce point.

Une nouvelle larme s'échappa de mes yeux, je l’essuyais avec la manche et attendis la réaction de Kaevann avant de me relever. Ou plutôt, j'attendais de le voir redevenir calme pour être assez rassurée et le laisser mettre un terme à nos ennuis.

Re: La pègre d'Urpis

Publié : 05 février 2014, 22:32
par Crynus
Alexheya venait de se retirer pour retourner auprès de Kaevann. Pour quoi faire? Impossible de le savoir exactement, l'attention de Crynus étant entièrement focalisée sur le damné.
Il contemplait d'un regard vide son adversaire, pour ainsi l'analyser au mieux. Ainsi, il semblait du même gabarit que cette femme, il fallait donc s'attendre à ce qu'il ait une force, si ce n'est plus importante, au moins égal à la sienne. Donc bien supérieure à sa propre force, étant un simple humain.
Il sourit derrière sa visière, ses yeux émettant un léger éclat malgré sa protection. Il savait qu'il ne pourrait pas tenir tout seul face à la lui, il fallait gagner un peu de temps.


- Ainsi, tu es à moi pendant quelques temps. Tu m'excuseras de ne pas l'attendre.

Il engagea la première passe d'arme avec Hercule, du moins sa version possédé, chacun voulant étudier l'autre. Il put ressentir la force de son adversaire très vite, et sut d'entrer qu'il ne pourrait parer tous ses coups sans risquer de briser son bouclier, voire même le bras.
Crynus recula un peu pour reprendre un peu d'espace et laissa tomber son bouclier. De toute façon, il le ralentissait plus qu'autre chose, et il avait compris qu'il ne lui serait plus d'aucune utilité s'il continuait ainsi. Son adversaire semblait le dévisager avec curiosité, peut-être même un peu de haut aussi... Son adversaire était rapide, ajouté à cela l'équipement que portait l'humain, il obtenait donc un certain avantage. Crynus quant à lui comptait sur ses réflexes, mais aussi sur son audace et sa capacité d'adaptation en combat. Il y avait certainement des failles dans sa façon de combattre, il suffisait de les trouver. Mais malheureusement, ce n'était que la partie facile.

Il pointa son épée vers le damné, comme pour le provoquer, puis lança de nouveau son action, se mettant à danser autour de son adversaire, jouant de ruse, d'agilité et de vitesse pour essayer de prendre le dessus, ou au moins trouver une faille à exploiter.
Il savait qu'il n'avait aucune chance en étant seul, au mieux il pouvait le blesser, au pire.... Attaquer, sans cesser d'être en mouvement, c'est tout ce qui comptait pour lui. Il y avait forcément un ouverture à exploiter. Il y en a toujours une.
De l'aide ne devrait pas tarder à arriver...

Re: La pègre d'Urpis

Publié : 05 février 2014, 22:56
par Agendorf
Malaxant son épaule depuis un moment, le vieux paladin avait suivit les récents évènements en toute discrétion et il ne tenait pas à trop se faire remarquer, vu son état un combat face à ces formes démoniaque lui serait fatal et ce très rapidement.
Ramassant un bout de tissu il finit de se nettoyer la figure du mieux possible et fini d'étudier la situation :
- Devant l'ex-cuisine Hercule qui n'était plus lui, et semblait avoir gagné en force et perdu en bonté
- Face à lui ce jeune paladin qui menaçait le possédé avec son épée et cherchant à gagner du temps pour on ne sait quelle raison
- A coté de lui couché par terre, cette dame Vampire couchée sur, cette elfe noir qui avait détruit le comptoir
- Coté porte, un vampire apparemment qui s'était transformé en immense chauve-souris
- Et semblant attendre son heure de gloire une jeune femme, apparemment le contre jour empêchait tout détailles précis, s'était postée dans l'encadrement de la porte et admirais silencieusement le spectacle
Des autres usagé de la taverne il ne restait plus grand monde, soit mort soit partis et tel était le choix du paladin, soit mourir au combat soit partir.
Faisant faire des ronds à son épaule il remarqua que sa douleur disparaissait petit à petit, dégainant son épée il s'appuya dessus pour se lever et se dirigea vers son compagnon d'arme pour se mettre dos à dos :

"Je m'occupe de tes arrières et de cette ignoble créature."

Re: La pègre d'Urpis

Publié : 06 février 2014, 11:23
par Kaevann
Il fallut plusieurs seconde afin que la lueur meurtrière de Kaevann se dissipe sous la pression d’Alex’Heya. Il se débattait rageusement tout d’abord puis il reprit peu à peu ses esprits. L’elfe noir voulu protester et terminer sa vengeance mais la douleur semblait se répercuter sur la vampire de la guilde également. Il se sentit un nouvel élan de rage en voyant ce phénomène qui l’empêchait d’exercer sa vendetta. Il émit un grognement face l’impasse dans laquelle il se trouvait. Il ne pouvait se résigner à tuer un aventurier de l’Ordre Noir. Les larmes du vampire le firent finalement capituler et il soupira comme si cela lui servait pour chasser sa rage par une expiration.
- Maudit soit-il ! Murmura l’elfe noir.

Finalement, Kaevann tourna la tête vers Crynus qui combattait Hercule. Cela risquait de tourner court si le groupe ne maitrisait pas l’inquisiteur de l’Ordre Noir. Cette fois, il semblait vraiment en colère !
- J’ai compris. répondit Kaevann à Alex’Heya en repoussant son étreinte tandis qu’il essuyait une autre larme du visage angélique de celle-ci.
- Hercule… dit le messager noir en fronçant les sourcils de tristesse face au combat à mener pour maitriser son ami si puissant.

Rempli de dédain, l’elfe noir jeta un regard noir à Laethan :
- Reste en dehors de ça l’assassin, on ne veut pas le tuer. Lança-t-il en se retenant de terminer sa phrase dans un juron elfe noir.

Kaevann récupéra son esprit tactique, son sang froid repris le dessus sur l’appel du meurtre :
- Occupez-le, j’ai un plan mais il faudra que j’arrive à le toucher ! Lança-t-il dans la salle à ce qui désirait prendre part à la confrontation.

L’elfe noir se dirigea vers le vieux paladin Agendorf, celui-ci le regarda d’un air de défi qui signifiait que s’il faisait un mouvement brusque, il s’en prenait une. le messager de l'Ordre Noir lui saisit le bras qu’il lui semblait douloureux : "niar doera o'goth" incanta l’elfe noir qui faisait appel à un sortilège de toucher guérisseur.
- Si vous êtes bien celui que je pense, votre aura me servira. Dit l’elfe noir qui absorbait un peu de la volonté du paladin par le biais du sortilège.

- C’est bien la première fois que j’utilise ce pouvoir pour faire le bien… se lamenta l’elfe noir en souriant. Son prochain toucher guérisseur serait chargé d’un peu d’énergie bénéfique d’Agendorf mais le plus dur restait à faire : approcher le terrible inquisiteur afin de le soigner physiquement et mentalement.
La plupart du temps, Kaevann utilisait se pouvoir avec un sang maléfique comme "chargeur", tel que celui de Zelgadis, pour assombrir légèrement le cœur de ceux qu’il guérissait. Mais cette fois il s’agissait d’aider un ami qui prenait la route de la damnation totale.

Kaevann ressentit une appréhension en pensant a son plan, l’effet du transfert ne serait pas immédiat et il savait que pendant les quelques secondes où il serait proche de la colère d’Hercule, celui-ci allait le faire souffrir…

Re: La pègre d'Urpis

Publié : 06 février 2014, 17:42
par Ingrith
Ingrith s'était amusée à en faire trébucher plus d'un qui tentèrent la sortie par la porte qu'elle entravait, tendant un pied en travers de leurs chevilles comme elle le faisait lorsqu'elle était petite. Un plaisir taquin et enfantin, certes, mais les souvenirs étaient lointains et les drames des autres manquaient de piment même si elles regorgeaient de sang. D'autant plus qu'elle n'avait pas particulièrement envie de partager le prédicament de la vampire de l'Ordre Noir qu'elle reconnut de réputation.

Toutefois, lorsqu'une paire de mains l'eut prise par les épaules afin de la déplacer sans cérémonie, sa passivité égocentrique bascula vers une immédiate aggressivité alerte. La découverte que le perpétreur de cette action était nul autre que son sire n'eut que pour effet de faire tomber d'un cran ou deux son désir de frapper.

Pas qu'elle frapperait celui qui l'avait éveillée, lui avait offert sa nouvelle vie. Non. Pas lui. Il conservait ce droit de la déplacer s'il le désirait. Mais son corps tendu lui interdisait le retour à un état d'observatrice. Du pouce, Ingrith testa le glissement de sa lame dans son fourreau camouflé par les longs pans de sa robe, poussant la garde de quelques centimètres vers le haut. Elle suivit Läethän de près.

Sa transformation ne la distraya que peu. D'un air impatient, la jeune femme gardait un oeil sur les gens dans la pièce et marmonna un juron lorsque l'elfe s'avança et incanta. Toutefois, avant même qu'elle ne puisse tremper sa lame dans sa gorge, Alexheya s'était jetée sur lui comme une femme éperdue. Un rictus de dégoût se peint sur les traits d'Ingrith mais elle ne s'interposa pas. Toutefois, elle découvrit les canines à l'endroit de l'elfe lorsqu'il s'avança vers la menace centrale.

"Läenthän, j'ai tes arrières," murmura-t-elle alors que l'elfe se dirigeait vers l'humain âgé qui avait reprit un peu de sa dignité. "Tu sembles savoir à qui on a affaire. Qui sont ces gens?"

Re: La pègre d'Urpis

Publié : 09 février 2014, 19:21
par Laethan
Où qu'on aille, la forme d'un démon est rarement accueillie avec des cris de joie et des applaudissements...

Kaevann m'avait attaqué, par le sortilège des flammes qui m'avait déjà tué par le passé. Il avait toutefois été arrêté par Alex'heya, qui faisait son possible pour m'empêcher de mourir, semblait-il... étrangement, les rôles s'inversaient très souvent entre nous trois.

Il était à présent surtout question de s'occuper d'Hercule, tout le monde semblait d'accord. Kaevann avait semblait-il un plan, et nous devions lui servir de protecteur. Je règlerais mon compte avec lui plus tard.

"Allons y pour ton plan, Kaevann Tullaris. Mais nous n'en avons pas fini toi et moi." Je rengainais mon arme dans son fourreau, prêt à attaquer Hercule sans arme si nécessaire.
Puis je murmurais à l'intention d'Ingrith : "Ces gens sont une plaie, c'est tout ce que tu as besoin de savoir. Je suis heureux que tu sois là, j'ai même une idée de comment tu pourras m'aider, mais plus tard En attendant, survit et surveille."

Re: La pègre d'Urpis

Publié : 10 février 2014, 22:13
par Crynus
Mais c'est qu'il est bon l'autre en face! Pas facile de l'avoir ce bougre.
Crynus sentait tout doucement ses forces faiblir, les chocs répétés de la générale combinés à son hématome le gênaient dans son combat, ainsi il ne pouvait prendre l'avantage, et sentait ses bras s'engourdir petit à petit suite aux coups répétés de "Hercule".

L'arrivée du vieux paladin lui permit d'échanger brièvement sa place, en profitant pour tirer sa dague de sa main libre. Le combat à deux mains n'était vraiment pas sa spécialité, mais il fallait trouver un moyen pour mettre fin à tout ceci rapidement. Mais comment? Le paladin risquait d'y passer si cela continuait, les autres au fond semblaient être en pleine préparation d'un plan pour le stopper
Il vit un coup de l’inquisiteur possédé se diriger vers le paladin, coup qui risquait de le mettre gravement en danger. La voilà son ouverture! S'il ne pouvait utiliser les autres à son profit, autant un créer une suffisamment grande pour attaquer!

Il fallait agir vite. Il bouscula subitement le paladin sur le coté pour voir l'épée du damné s'enfoncer dans son flanc. C'est comme si le temps de venait de se figer autour d'eux. Serrant les dents du fait de la douleur, la respiration haletante, il fixait les yeux du damné.
"S'il utilise sa magie, je suis foutu...."
Il fallait agir, mais comment. Vite! Vite! Bon, pas le choix, à l'instinct! Il se rapprocha du damné, sans accorder d'importance à la lame s'enfonçant dans son corps et à ses sens complètement affolés par la douleur et portant un coup de sa dague.


- T'es bourré de faille! Pas étonnant que tu sois obligé de te cacher!

Il leva son épée, témoignant sa volonté d'attaquer son adversaire dont la réponse ne se fit pas attendre. Retirant brusquement son épée du corps du jeune soldat, il utilisa sa seconde main pour le prendre à la gorge, le soulever, puis l'envoyer trois mètres plus loin s'écraser contre une table.
Crynus s'efforça de traîner son corps de façon à le redresser, son épée étant toute proche de lui, il fit preuve de beaucoup d'efforts pour la reprendre en main, ressentant le contact apaisant de la garde. De la dague, nulle nouvelle, peut-être qu'il avait fait mouche. Il mit la main au flanc, là où l'épée du damné l'avait touché, ça avait l'air pas beau à voir. Il y avait un cadavre d'ivrogne non loin, enfin, soit il était mort, soit il était inconscient. De toute façon, qu'est-ce que ça changeait pour lui? Il se rapprocha tout doucement du corps pour couper un morceau de tissus et le placer sur sa blessure.

Et une cicatrice de plus, elle risque d'être belle celle-là! Enfin, s'il arrivait à s'en sortir. Et vu sa situation, cela risquait d'être un peu plus compliqué...

Re: La pègre d'Urpis

Publié : 14 février 2014, 22:57
par Agendorf
Alors qu'il scrutait les mouvement de ce démon, il vit la jeune femme de la porte s'en approcher, apparemment ils se connaissent. Pendant qu'ils mettaient au point un sorte de tactique, Agendorf sentit que quelqu'un s'approchait de lui, tournant la tête il vit cet elfe noir qui venait droit sur lui. Ce visage, cet suffisance, tout en le regardant avancer il ne pouvait s'empêcher de penser *Rhhhhaaaaa c'est quoi son nom, je sait que je le connait.* Passant rapidement entre le démon et sa belle et l'elfe noir, Agendorf lui faisait bien comprendre qu'au moindre gestes irréfléchis son épée viendrais aérer sa carcasse.

Soudain l'elfe lui saisit le bras, sans violence, et murmura quelques paroles, la douleur s'était estompée et fini par disparaitre complètement. D'après les paroles de l'elfe, il lui suffirait de toucher Hercule pour l'aider à redevenir maître de lui, étrange la magie quant même. Le démon acquiesça le plan également, au moins ils avaient tous un ennemi commun, mais un nom fit faire volte face au vieux paladin :
"Tullaris"
Hurla Agendorf dans la taverne, ses yeux virèrent au noir, tous ses muscles se raidirent prêt à frapper et faire sortir tout les émotions qui semblaient s'être endormies depuis trop longtemps. Mais voyant Hercule en second plan, il fut raisonna :
*Ok, là on se bat tous contre le même homme, ça nous permet de rester en vie plus longtemps. Si j'attaque ce Tullaris, j'aurais tout le monde à dos. J'aurais bien d'autre occasions pour lui régler son compte.*

Mais durant ce moment de flottement, où il avait baissé sa garde, il se fit pousser in-extremis par le jeune paladin qui reçut un violent coup d'épée dans le flanc, se fit soulever et projeté contre une table plus loin. Si personne n'agissait rapidement, cette version d'Hercule allait en profiter pour réduire cette nouvelle recrue en charpie. Cherchant un quelconque plan pour lui sauver la vie, il chercha des yeux les autres personnes présentes dans la taverne, Tullaris cherchait à s'en approcher sournoisement et le démon et sa belle complotait toujours vers l'entrée.
*Du temps, du temps, comment en gagner. Peut être que... il faut bien que quelqu'un fasse quelque chose de toute façons.*

Prenant le premier objet à portée il le lança sur la tête d'Hercule, une simple choppe en bois vint s'écraser contre le mur derrière l'inquisiteur, qui attira son attention sur Agendorf. Le vieux paladin profita de cette attention pour commencer à discourir, serrant son épée prêt à se défendre ou attaquer, il faisait les 100 pas dans les décombres de la taverne, cherchant à focaliser toute l'attention d'Hercule sur lui, il prit sa voix la plus cérémoniel :
"Hercule, ou peut importe le nom que tu te donne sous cette forme, je ne pensait pas te revoir aussi rapidement, ni sous cette forme d'ailleurs. Pour tout te dire je ne pensait même pas possible de se transformer en créature aussi forte et imposante. Tu sait des tas de personnes rêveraient de posséder cette force, tant physique que magique, la rivière de sang là, glauque et dégoutant à mon goût, mais très théâtrale et cela à fait son effet regarde la taverne et presque vide. Je vais te dire un tru..."

Une table se vola droit sur Agendorf, ce coup là il ne l'avait pas vu venir, apparemment son discours n'avait guère convaincu le possédé, il voulut plonger pour tenter une esquive de dernière chance mais la table le faucha en plein vol et l'envoya contre le mur au fond, il sombra un instant dans une sorte de coma et resta planté là de long instant.