Concours de Poésie à Thème

Région comprenant entre autre Urpis et Ertuën, région centrale où se retrouve les habitant de toute l'île.
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Thanis
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Re: Concours de Poésie à Thème

Message par Thanis »

La Purifiée écoutait les poèmes des autres participants avec appréhension. Le niveau était donné, et elle se répéta rapidement son texte pour se rassurer.
Le trac commençait à la ronger peu à peu, distillant ses ondes nocives, et pour y mettre un terme avant qu'il n'empire, elle se leva subitement.
Ce geste accomplit, elle n'eut plus d'autre choix que de venir au centre de la pièce. Le plus dur était presque fait, et une fois les premiers mots passés, elle savait que le reste viendrait tout seul.

Elle déroula devant un elle un fin parchemin, inspira profondément et s'exprima d'une voix claire :

- Mesdames et messieurs, le poème que je vais maintenant vous déclamer est sur le premier thème. Il s'intitule La Belle Au Fort Dormant.
Qui donc n’a jamais entendu d’histoires
De preux paladin blanc
Et de princesse étendue dans le noir,
Qui sa délivrance attend.

Celle que je vais maintenant vous conter
N’est pas vraiment ancienne,
Ni n’eut lieu en des contrées reculées
Mais en terres tradiriennes.

Dans les tavernes et dans les maisonnées
Une rumeur circulait,
Qu’au cœur d’un grand château abandonné,
Une belle dame reposait.

Plusieurs guerriers attirés par la gloire
Voulurent la secourir.
Et ils partirent la sauver plein d’espoir.
Nul n’en vit revenir.

Des paladins le jeune sieur Siméon
Etait très prometteur.
Y vit là chance d’enfin se faire un nom.
Partit la fougue au cœur.

Devant l’entrée noire du fort désolé,
Eut une hésitation.
Puis résolu il brandit son épée,
Entra dans le bastion.

Un seul flambeau pour chasser le néant,
Lentement progressait.
Repérant les pièges grâce aux corps gisants
Qui le chemin traçaient.

Vint un moment où des morts il n’y eut plus,
Et tout se compliqua.
Dans les donjons les belles sont retenues,
Et la piste retrouva.

En tâtonnant et usant de patience,
Il déjoua les traqu’nards.
Défiant les goules dans une macabre danse,
Au sommet de son art.

Moult démons se dressèrent devant lui.
Jamais ne recula.
De force et bravoure il était empli,
Son dieu armait son bras.

Ce qu'aucun guerrier n’avait réussi,
Siméon y parvint.
La gente dame reposait devant lui,
Dans un sommeil sans fin.

Sa grande beauté rapid’ment l’envoûta
Et étreignit son cœur.
Oubliée la gloire. Plus qu’Elle qui compta
Pour faire son bonheur.

Le remède des dormeuses ensorcelées,
Tout l’monde doit le savoir.
Avec joie l’homme déposa un baiser
Sur ses lèvres d’ivoire.

Le sort brisé la belle ouvrit les yeux
Et au guerrier sourit.
Siméon ne pouvait être plus heureux.
Si belle était la vie.

Reconnaissante envers le chevalier,
A son cou se jeta.
La dernière chose qu’aperçut ce dernier
Fut de crocs un éclat.

Au cœur d’un grand château abandonné,
Exsangue, Siméon gît.
La belle dame qu’il était venue sauvée,
En Tradirie sévit.

Si une morale il fallait qu’on retienne
Serait de se méfier.
Des inconnues qu’on détient à grand peine,
C’est peut-être justifié.
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Thanis
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Re: Concours de Poésie à Thème

Message par Thanis »

Une fois son premier thème récité, elle rangea le parchemin et en sortit un autre qu'elle déroula à son tour.

- Le second texte que je vais vous présenter se nomme "L'union fait la force". Il est bien entendu sur le troisième thème.
S'il y a un adage qu'il me plaît d'évoquer,
Et qui de plus je pense fait l'unanimité,
Est celui qui prétend que l'union fait la force
Et qu'un être esseulé va vers une mort précoce.

Je prendrais pour exemple l'histoire d'un seigneur drow,
Qui d'or et de pouvoir n'en avait jamais trop,
Quand une rumeur un jour parla d'un vieux grimoire
Qui d'une puissante magie renfermait le savoir.

De nombreuses convoitises l'ouvrage vite suscita,
Et de nécromanciens le désir éveilla.
Mais de ces solitaires qui tentèrent d'le voler,
Plus aucun être au monde n'en entendit parler.

Alors le seigneur drow, qui tenait à la vie,
Malgré la répugnance qui s'élevait en lui,
Déposa une annonce auprès de mercenaires,
Espérant recruter quelques vaillants compères.

De tous ceux qu'il reçut, il n'en retint que trois :
Un rebelle dont les dagues faisait mouche à chaque fois,
Une damnée dont les crocs valaient bien son épée,
Et un nain dont les pioches ne f'saient pas que creuser.

L'équipe fraîch'ment formée de suite se mit en route.
De leur victoire future ils n'avaient aucun doute.
Devant l'antre du mage, creusée dans la montagne,
Les quatre s'équipèrent, parés pour la castagne.

Face aux pièges et aux gardes qui défendaient les lieux,
Le drow s'félicita de son choix judicieux.
S'il était venu seul il serait déjà mort,
Mais rien ne paraissait arrêter l'quatuor.

Une paroi cependant leur barra le chemin,
Alors qu'ils arrivaient non loin de leur butin.
La première pioche du nain rapid'ment s'y brisa
Et en plusieurs morceaux sur le sol retomba.

"Qu'importe, dit le nabot, si on n'peut traverser,
Par la terre en dessous on peut toujours passer".
Et en sifflant, de suite à l'ouvrage il se mit,
Creusant avec entrain le sol en dessous lui.

En sortant du tunnel nouvellement créé,
Par un guerrier du mage le nain fut étêté.
Sa caboche s'en alla rouler à quelques pas,
Créant une diversion dont le rebelle usa.

L'enn'mi éliminé, du trou ils s'extirpèrent,
Constatant qu'ils étaient là au cœur du repère.
D'une pièce annexe soudain le sorcier déboula,
Et prêt à en découdre avec haine les toisa.

Les trois comparses restants en position se mirent,
Et d'un commun élan sur le sorcier fondirent.
Mais une incantation s'éleva dans les airs,
Et contre leurs porteurs les armes se retournèrent.

Face aux fers qui soudain semblèrent avoir une âme,
La damnée et le drow de suite lâchèrent leurs lames.
Mais la dague du rebelle était déjà lancée,
Et entre ses deux yeux, elle revint se planter.

Sur le sorcier de suite la vampire se jeta
Et y plantant ses crocs, tout son sang elle draina.
Mais le liquide vital des mages est corrompu,
Et la femme rendit l'âme d'en avoir bien trop bu.

Dernier être vivant toujours dans le repère,
Le drow put à loisir fouiller dans les affaires,
Et sans être inquiété, il rebroussa chemin,
Emportant avec lui un très précieux butin.

Comme je vous l'avais dit, l'adage est vérifié :
Si on veut s'en sortir, sur d'autres il faut compter.
Et pour pouvoir survivre, rien n'vaut des compagnons,
Surtout si à vot'place, il se prennent tous les gnons.
Elle s'inclina légèrement pour saluer, et retourna s'assoir à sa place.
Kartillage
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Re: Concours de Poésie à Thème

Message par Kartillage »

Voilà des heures que le damné voyait défiler les participants. Mais à vrai dire depuis le début il était plus préoccupé par la vision de la rousse purifiée que par le reste! Et ce n'est que quand celle-ci se leva pour réciter son poème qu'il s'aperçut qu'il avait mal aux pieds à force de poireauter et mal au poignet à force de se... tenir appuyé au mur!

Lorsqu'elle eut fini. Kartillage s'aperçut que tout les participants étaient passés et qu'il ne restaient donc plus que lui.
Il rejoignit le centre en claudiquant, se racla la gorge...

-Rhhhr rrrrhhhmmm rrrhn...

Et commença à parler de sa voix couinante.

-Mesdames et messssssires! Pour ce concours j'ai choisiiii de vous conter une histoire... à partir du thème 1!

Le damné effectua une pause afin de se frotter les mains et de tortiller ses doigts crochus dans sa toge.

-Voici l'histoire chantée... d'un aventurier en proie à une malédiction...
La tour!
La tour!
Mais où est donc cette maudite tour!

Voilà les lamentations qui me tourmentent
Sous cette bise hurlante
Qui joue à travers les fissures
Des pierres de la cité obscure!

Des heures que je tourne en rond
En proie à une terrible douleur
Qui me lamine de l'intérieur
M'amenant à l'agonie pour de bon!

L'oracle me l'avait dit
Trouve cette tour,
cette terrible tour
Et ton horrible mal sera guéri!

Et là!
Alors que le désespoir me guette
Entre deux ruelles désertes
Elle est là!

Haute et sombre
Lugubre comme une tombe.

Je gravis les escalier
Sous la douleur plié,
Pénètre sous le porche
Violant l'obscurité de ma torche.

Je suis presque arrivé
Alors que la douleur irradie
Au fond à droite une dernière porte à dépasser
Et je serai enfin guéri!

Je tourne la poignée fébrilement
Mais elle ne s'ouvre pas!
Et de derrière l'antique bois
La voix graveleuse d'un nain grommelle méchamment...

"Occupé!"

Et là n'en pouvant plus
Je me suis chié dessus!
Et sur ce le libidineux damné courut vers les toilettes finir sa petite affaire.
Kartillage des marais Hécati,
unique du nom, Roi des namidas,
Souverain des chancres, vermines et asticots,
Maître des fouets et milles sévices, Nécrophile du cimetière d'Urpis,
Amant de toutes et tous, dit le lubrique.. Karti pour les intimes.. gniii!
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