Concours de Poésie à Thème

[Lolth]

Après une nuit passée dans une bonne taverne d'Urpis tout frais payés par le donateur du concours vous vous êtes rendu à Ertuen où vous avez fait le pied de grue à l'extérieur de la banque dans le frais matinal durant un on quart d'heure.

Un homme en capuche qui porte un collier de chaine grossière signe qu'il est juge pour les hommes de basse conditions.
Sans un mot il passe devant vous et, après vous avoir jeté un regard surpris, essaye d'ouvrir la porte avant de chercher une clé qui visiblement avait glissé au fond de sa besace.
Après l'avoir retrouvée il rentre toujours sans un mot et referme la perte derrière lui.

Vous profitez, avec vos confrères poètes, de l’occasion pour pouvoir vous mettre à l'intérieur, à l'abri du vent frais matinal.

Il sort deux affichettes, un maillet et une poignée de clous puis il placarde les deux parchemins sur la portes d'entrées de la salles adjacentes à la banque.

Voyant qu'il s’apprête à repartir sans vous avoir communiqué aucun information vous l'interpellez par le titre qui convient à sa fonction.

"Mon Seigneur Savez vous quand les épreuves de poésie démarreront ?
Il est bientôt 10 heure et nous n'avons toujours croisés personne alors que l'on avait donné rendez vous à l'aube."

Il se retourne et vous répond.
"Vous n’étiez pas au courants eu le tournois débutait à midi ?"

Un instant de silence.

"Non ..."

Vous entendez les remarques acides que commencent dire à mi-voix certains de vos confrères.

"Écoutez si vous voulez je peux vous ouvrir les salles comme ça vous pourrez vous approprier l'environnement avant l’épreuve."
Un autre de vos camarade qui venait visiblement pour le concours à thème prend la parole.

"Et concernant les thèmes ?"


"Ah les thèmes! Ils ont tous été reproduit sur le parchemin concerné à l'encre de couleur et par un scribe d'Urpis s'il vous plait"

Ce faisant il vous montre l'un des parchemins

Il vous donne la clé de la salle et repart.

Vous vous approchez de la porte et lisez attentivement le parchemin qui y est affiché.








Puis vous ouvrez la porte et vous rentrez dans la salle

Vous êtes dans l'ancien tribunal d'Etruen qui à été décoré pour l'occasion.


Après avoir parcouru la salle vous vous mettez dans un coin pour jeter relire vos poèmes ou au contraire vous sortez un parchemin, votre encrier et une plume, et vous commencer à réfléchir aux thèmes.

[HRP] Si vous voulez les images des thème en taille réelle voici leurs adresses:
http://img15.hostingpics.net/pics/284582barrel.jpg
http://img15.hostingpics.net/pics/483461301235.jpg
Vous pouvez poster vos entrainement et teste de poèmes mais attendez mon deuxième post pour poster vos poèmes: Ce sera l'ouverture officielle rp et le mécène viendra par la même occasion pointer son nez[/HRP]

[Kaevann]

Kaevann Raven Karandras Tullaris scrupta l'affiche des sujets proposés. Il soupira quelques peu en analysant les thèmes. Il avait retenu son souffle sans s'en rendre compte au moment où un esclave était venu clouer les affiches. Un esclave fort bavard d'ailleurs...

L'elfe noir leva les yeux pour apprécier la hauteur de l'entrée du temple d'Ertuen. Combien de carnage avaient-ils perpétré avec Zelgadis dans ce monastère. Il entra pourtant sans encombre, les gardes avaient dut oublier son visage, après tout, les elfes noirs se ressemblaient pour les gardiens du temple qui étaient de fier humain. Le messager de l'ordre noir chantonnait à moitié en déambulant dans le temple, cassant le silence pesant avec des sifflotements dérangeants. Il vit parmi les candidats des visages connus, avec qui il avait livré bataille récemment. Il en reconnu d'autres de réunions plus secrètes. Certain lui lancèrent un regard en déterminant qu'il était la source des sifflotements.
Pour un elfe noir, il était tout sauf discret. Sa cape rouge se mariait bien avec l'ambiance des lieux mais était un habit étrangement coloré pour un drow. Ses sifflements étaient presque étouffés par le claquements de ses bottes de cavalier qui résonnaient dans l'édifice sacré.
Il avait également un bâton sur lequel il s'appuyait en le cognant bruyamment sur le carrelage de marbre.

Il admira les vitraux colorés les uns après les autres, faisant un vacarme impressionnant a chaque fois qu'il changeait de posture ou d'angle de vue, puis qu'il passait sur le vitrail suivant, ou qu'il revenait sur le précédent. Son manège avait pourtant bien un but, il déconcentrait les autres participants qui couchaient sur le papier leur poème du jour.

L'elfe noir était plongé dans ses pensées et son propre bruit ne le dérangeait pas, lui qui aimait plus que tout les bas quartiers de Cheel qui étaient les plus vivants et les plus dangereux.
Il sortit un parchemin magique de sa veste aristocratique, celui-ci était roulé et il était la cible de sa concentration. D'une main le bâton, de l'autre le parchemin, il continuait à se promener dans les couloirs de la cathédrale en prenant un soin particulier à faire beaucoup de bruit. Les gardes se retenaient de grogner en le regardant faire mais lorsque ceux-ci posaient leurs regards sur lui, l'elfe noir parlait dans sa langue elfique noire afin de hisser un mur infranchissable pour les humains qui grognaient encore plus. Après quoi il reprenait son sifflement grinçant, changeant de rythme constamment afin d'offrir une mélodie chaotique à son public.

Son parchemin attirait sa magie et ses flux de mana s'y déversaient. Le papyrus était enroulé, mais l'encre magique s'y répandait et imprégnait le papier des pensées poétique de Kaevann. Il repassait dans sa tête les différents thèmes présentés sur l'affiche et y couché son impression. Évidement, il voyait tout en noir...

Après quelques minutes, une idée diabolique lui vint en tête et il traversa à nouveau l’église en faisant claquer ses bottes.

Il arriva devant l'entrée et lorgna l'affiche présentant les thèmes.
Un mauvais rire se fit entendre...


(URL : http://zupimages.net/up/3/1312892857.png)

[Nixo_Corzko]

Chacun prend place dans les gradins, en tout cas, il fait vraiment meilleur ici que dehors, comme diraient certains !

La salle se vide peu a peu de tout bruits de chaises. Chacun est assis. Prêt.

Sauf quelques énergumènes, tel ce drow faisant tout pour faire perdre patience a ses adversaires ! Il se doit se sentir malin et plein d'une vilénie délectable. Mais les autres doivent simplement le trouver détestable !

Enfin, du fond de la salle arrive un homme, portant une magnifique robe bleue liserée d'un orange ostentatoire symbole d'une richesse immense. Encapuchonné, il arrive et grommelant dans sa barbe : "Raaaah... Qui est le petit nigaud qui a salit cette affiche ! Dans quelle époque vivons nous ! Du vandalisme a Urpis je conçois ! Mais a Ertuën ! Nous sommes tombés bien bas !" Puis il ajoute a l'intension de l'huissier : "S'il vous plait ! Veuillez remettre une affiche neuve par ici !

Tandis que le dit huissier s'affaire a retrouver une affichette pour remplacer l'autre, le riche personnage s'avance et se dirige vers le fond de la salle vers le lieu ou le juge prend normalement place. Il entame pour l'assemblée un préambule :

"Bien le bonjour a tous, nobles poètes venus des confins de cette terre bénie des dieux ! Je me présente, mais je ne dirais pas mon nom : Je suis le Mécène qui organisa ce concours auquel vous venez de venir participer ! Vous connaissez bien entendu les règles de ce concours, puisque je suis celui qui les ai écrites ! Et je suis aussi celui qui désigna les juges qui noterons vos prestations successives !"

Il s’assoit et finit se racle la gorge tandis que quelque nains chuchotent au fond, de façon bien légère pour des nains, mais trop forte pour le Mécène qui attend le silence pour continuer :

"Je vois que vous êtes impatients, tous, de clamer haut et fort votre appartenance au monde des poètes ! Merci a tous d'être ici ensemble pour arborer les fières couleurs de l'esprit et de l'art ! Sur ce je ne retiendrais pas plus longtemps votre engouement lyrique et créatif ! Alors que ce jour soit béni des Dieux ! Et que chaque candidat puisse être inspiré de la flamme des muses ! Je déclare la concours de poésie a thème ouvert a présent ! Que les premiers volontaires s'avancent nous déclamer leur vers et leurs proses !"

[HRP] Le concours est ouvert, vous pouvez poster vos œuvres a partir de maintenant, vous pouvez encadrer votre poème de scènes RP, cependant veuillez bien mettre votre poème en valeur et indiquer le thème auquel il est référé, afin d'éviter toute confusion. [\HRP]

[Shyveno]

Shyveno se leva. Il s'avança devant l'assemblée et se tourna vers l'audience, où certains se trouvèrent surprit de le trouver là. Il se présenta :
"Salutations à toutes les personnes présentes aujourd'hui. Certains s'étonneront certainement de me trouver là, mais n'oubliez pas qu'avant d'être Général, j'étais tout d'abord un tranquille érudit puis un énergique magicien, un homme de science et de lettres. Peut-être verrez-vous ce soir une autre facette de ceque je suis."
Il s'arrêta quelques instant, se concentra, sortit d'une main sur un parchemin, qu'il commenta :
"Le premier thème m'a particulièrement inspiré, car dans la démarche de cette homme, j'ai reconnu l'esprit aventureux d'un Rebelle, ainsi que les imposantes constructions en pierres que les humains affectionnent. Je vous présente..."
Il eut un nouvel arrêt, où l'on sentit imperceptiblement que Shyveno sortait de l'auditoire, sortait de la salle. Seul l'art et les arcanes pouvaient encore le toucher.

D’arbres et de pierres

Cet homme s’avançait, à la main une torche,
L’obscurité fourbe le faisait hésiter,
Son opiniâtreté le faisait avancer,
Son pied téméraire entra dans cette encoche.

Encoche, que dis-je, large brèche béante.
Mais cet édifice, ouvrage magistral,
Imposant bastion forgé par le mythral,
Intimide l’être ; pas un gamlis chante.

Combien d’inconnus alors se sont risqués ?
Combien de vaillants, évanouis aimés,
Se sont aventurés dans ces couloirs d’ombres ?

Combien d’elfes, de nains, ou de puissants vampires ?
Combien de pensées ont affronté le pire ?
Grand prédateur sombre, Alothanria sombre.

[Kaevann]

L'elfe noir souffla enfin :
"Ouf..." chuchota-t-il tandis que le maître d'orchestre était enfin arrivé. Il vit passer à coté de lui l'esclave qui devait changer l'affiche qu'il venait de souiller.
c'est sans effort qu'il encouragea l'homme :
"Saleté de vandale..." Le motiva-t-il d'un air mauvais.

Kaevann revint ensuite vers le centre de la place et lança son parchemin en l'air. Celui-ci se déplia face à lui sous le petit tour magique de l'elfe noir qui le faisait maintenant léviter.
Le parchemin brillait quelques peu d'une aura bleuté devant l'elfe noir ce qui mettait encore plus en valeur sa peau d'ébène.

L'elfe noir eut du mal à s'abaisser à parler à de nombreux esclaves pour un art si passionnant mais les coutumes des peuples étaient différentes de celles des elfes noirs, Kaevann n'avait pas de mal à regarder les aventuriers de diverses races, il aimait les rencontres, mais n'aimait pas les serviteurs. Lui qui venait de Cheel avait appris à haïr les esclaves comme des chiens. Mais le messager de l'ordre noir avait changé d'avis depuis qu'il avait pris du recul grâce à Zelgadis et la guilde. Il les détestait toujours, mais pour leur manque d'audace et de volonté.

Il soupira et prépara le premier thème :
"La Forteresse Noire." Titra-t-il.

Toi qui entre dans la forteresse, torche à la main,
Sois sûr que ton âme sera dévorée !
Toi devant la forteresse noir, bon téméraire,
Te présenterais-tu à la guilde ? Païen ?

La porte est grandes ouvertes pour toi, noir séraphin,
Sois sûr que ton âme sera enlevée !
Toi devant le château noir, devient notre frère,
Te présentes-tu à la guilde Tellurien ?

Entre donc l'ami, n'ai pas peur de ton destin,
Mais sois sûr que ton âme sera touchée !
Toi devant la citadelle noire, sois fier, sois fier !
Entre et jette ton uniforme de vaurien.

Dans la plus haute des tours, tu ne trouveras rien,
Et pourtant sois sûr qu'ici tout y est,
Toi devant l'autel noir, dans notre donjon de fer,
La menace vient des sinistres souterrains.

Attention, c'est plus que ton âme de lunarien,
Qui risque, sois en sûr, de t’être dérobée,
Toi devant, tu rencontreras le locataire,
La reine, la mère, la responsable, la fin...

Entre donc... chuchota-t-il la dernière phrase.

[Kaevann]

Le parchemin changea d'aura et vira à une lueur de couleur rouge, ce qui dans le classement de l'elfe noir représentait le thème numéro deux.
Il s'agissait d'un vieux proverbe qu'il avait entendu dans une taverne de rebelle prononcé par les marchands saouls :

"mauvais Tonneau et maudit vin :

Si ton tonneaux ne valait que de l'eau,
Quel bourreau en voudrait-il à ta peau ?
Le maraud lui-même n'en ferait le saut,
Au poteau tous regarderai l'agneau.

Mais si ton vin vaut plus que tout butin,
Même ton voisin viendra te tendre la main,
Le fibussien lui-même ne t'en veut point,
Maudit destin : tous en veulent à ton bien !"

[Kaevann]

Le parchemin prit une teinte violacée, ce qui signifiait le thème numéro 3 dans la liste de l'elfe noir.
Kaevann multiplia sa voix pour entonner un chant de l'ordre noir qui se voulait guerrier et prononcé avant une bataille par un régiment.
:
"Voici un Chant Guerrier de l'Ordre Noir :" Dit-il comme si une douzaine de personne parlait en même temps que lui.

"C'est au devant d'une bataille que le chanoine,
Évitera de tomber dans la cétoine,
Il foule les jardins colorés de stramoine,
De sa maîtrise des armes, sacrément idoine.

Il se souvient de sa voie, de l'art de l'épée,
Sous un chaleureux soleil comme sous l'ernâpée,
Ce chemin des lames qu'il a tant et tant gâpé,
Tel un taureau qu'il aurait fallut toréer.

Comme un danseur de carnage, dans la voix des lames,
Tel que le papyrus tranché par le calame,
Magnifique comme un somptueux épithalame,
Il s'illustre et montre d'où il tient son titre vidame.

Au nom de l'ordre noir et de la sainte justice,
Enflammée par ses curieuses idées adventis,
Sa cape ostentatoire, de fourrure d'isatis,
cache la noirceur qu'il défend dans l'oaristys.

Plongez dans l’abîme, plongez dans les profondeurs,
Elle attend, tissant sa toile tel le renvideur,
Qui protège le grand seigneur noir ? L'avitailleur ?
Bientôt il faudra choisir, elle attend son heure.

La plus grande énigme : L'Ordre Noir est nucléé,
Ils continuent l’œuvre de leur mère, mortels : Tremblez !
Ce raz-de-marée, ce léviathan qui s'acagnait,
La menace s’éveille, la sentez-vous ondoyer ?

Seuls ceux qui s'unissent à l'Ordre Noir survivront,
Ermites, parias, renégats, corsaires, myrmidons,
Vous héros, soyez sûr que nous vous attendons,
Une seule religion : celle de la domination !"

[Divinio]

Après avoir osé braver la foule et dévoilé ainsi son premier poème, Divinio dont la plume faisait couler son encre autant que le sang coulait sous la dent d'un damné se décida à mettre en avant ses poèmes à thème. Laissant l'elfe noir se rasseoir après ce qu'il considérait comme de la propagande, le nain prit place pour la seconde fois au centre de la pièce et dit :

- Premier thème : LE CHÂTEAU

Par les dieux je m'en viens vous conter l'aventure
Qui me fit malgré moi héros en Rügenthür
Tandis que cheminant par delà monts et vaux
Je me creusais la tête en quête de bons mots

Quand soudain sous mes pieds pourtant bien assurés
Le sol se déroba et me fit donc glisser
La roche ici friable transformée en cailloux
Me mena jusqu'au bas d'un chateau fort tabou

Les pierres grises et rugueuses envahies d'herbes folles
Prouvaient qu'en cette batisse personne ne batifole
Et si chacun blêmit en approchant la zone
C'est qu'on dit qu'elle est pleine de bestioles démones

Dès lors douteriez-vous qu'une pauvre âme abyssale
Fisse comme chacun fuir la place ancestrale
Que nenni mes amis ce fut bien tout l'inverse
Le nabot décida d'y carrer ses grosses fesses

Une main sur la hache et l'autre sur les yeux
J'avançais doucement dans ce château crasseux
Faisant fi des on-dit et des craintes des humains
Forcément j'ai moins peur puisque je suis un nain

Soudain un bruit bizarre attire mon attention
Je m'agrippe à ma hache et avance à tâtons
Maugréant dans ma barbe quelques jurons désuets
Celui qui me cherche là risque de me trouver

J'avance encore et ouï ce bruit louche à nouveau
Mais cette fois bien plus fort quel est donc ce tombeau
Ma hardiesse diminuant je ne suis pas un couard
J'ai peur un petit peu mais ne perds pas espoir

Si quelque chose ici m'attaque ou me dévore
Je lui ferai c'est sûr des entailles sur le corps
Ne souhaitant point mourir tel un elfe chétif
Je fonçais sur le cri pour le moins agressif

Le combat fut rapide la bête qui vivait là
Se trouvait à quatre pattes et cherchait je ne sais quoi
Profitant de l'aubaine je frappais le premier
Et en visant la tête le crâne lui fendait

Donnant un second coup avant qu'il ne me stoppe
Je venais de tuer rien moins d'autre qu'un cyclope
Ainsi donc je rentrais une tête sous l'aisselle
Ayant un oeil unique et le corps au castel

Quand j'eus conté la chose à la taverne naine
Tous voulurent voir d'eux-même la dépouille en déveine
Depuis lors quand on parle de ce chateau tabou
On dit qu'il fut dompté par un petit homme roux

[Divinio]

Puis dans la foulée, voyant que l'assemblée arborait un sourire dont le pouet-pouet ne saurait dire s'il était bienveillant ou plutôt moqueur s'enquit d'un second parchemin et se mit à lire :

- Second thème : LE BON VIN

Qu'il est bon ce vin
Où l'as tu trouvé
Chez un frère nain
Qui l'a cultivé
Remets m'en un brin
Je n'peux m'en passer
Et sert toi en un
Nous allons trinquer

Combien de tonneaux
T'en as t'il vendu
Bien plus qu'il n'en faut
Cher client ventru
Tant mieux amigo
J'ai la langue à cru
Resert m'en un seau
Que je pisse dru

Trois barriques plus tard
Le client beurré
Lève son pétard
Pour aller chercher
Un morceau de lard
Et du pain grillé
Et puis du pinard
Pour les faire passer

Et jusqu'au matin
S'enfile des godets
Du breuvage divin
Qu'il a dégotté
Dans ce bar du coin
Pas si mal famé
Demain je reviens
Pour recommencer

Se mettant debout
Pour aller payer
Il marche sur un clou
Qui au sol trainait
Et dans un cri fou
Meurt sur le plancher
Boire comme un trou
N'est pas conseillé

[Divinio]

Cette fois-ci l'assemblée souriait plus encore, Divinio en était sûr ! Celui-ci les avait amusés... Content de lui le nain sortit alors un dernier parchemin de sa besace puis attendit que le brouhaha ambiant diminue suffisamment pour qu'il puisse couvrir les derniers bavards.

- Troisième thème : NUIT ET JOUR

Ainsi donc viens le soir et le soleil se couche
Me laissant à loisir retourner au logis
J'aime à m'y prélasser sous l'onde d'une douche
Et puis m'y reposer dans la douceur du lit

Ainsi le monde entier je laisse à la dérive
Pour reprendre mon souffle et reparaître frais
Et la nuit tendre et douce m'emporte sur les rives
Du rêve merveilleux qu'en dormant chacun fait

Mais n'allez pas penser que cette solitude
Nous innonde et nous prends dans ses bras grands ouverts
Et nous enserre ainsi dans son ingratitude
Pour ne plus ressentir que les affres de l'enfer

Le coq fier chanteur commence sa mélodie
Avant même que mon corps s'éveille d'un nouveau feu
Je l'entends et me dit que bien faite est la vie
Et qu'aujourd'hui encore je pourrais être un peu

Je me lève m'habille déjeune et prend la porte
Le soleil de retour me réchauffe l'esprit
La nuit quand on s'endort notre âme est un peu morte
Pour profiter des autres il faut payer ce prix

Marchant dans les ruelles de ma ville tant aimée
Je salue mes amis mes voisins les passants
Et tandis qu'ils répondent d'une voix enjouée
Je ressens le bonheur d'un refrain entêtant

Que ne faut-il sentir un instant la souffrance
Pour que les bons moments brillent du plus bel éclat
Pourvu que cela soit par une infinie chance
Et que la mort enfin ne nous fasse de faux pas

Et demain quand j'irais sur les champs de bataille
Accompagnant mes frères avec l'arme à la main
On entamera alors un chant et vaille que vaille
Nous frapperons sans relâche et le coeur plein d'entrain