Le maitre des monstres (Ouvert)

Contez vos histoires près d'une bonne bière Naine, ça aide souvent à délier les langues. La taverne est un endroit accueillant, n'hésitez pas à pousser la porte de l'une d'elles ...
Borric
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Le maitre des monstres (Ouvert)

Message par Borric »

La chanson ne venait pas facilement aux lèvres d'un barde couvert de poussière. Urpis arrivait à grands pas, des pas obligés depuis que le propriétaire du commerce de Daliceros avait la géniale idée de se faire déguster par une créature marine géante avec toutes ses bestioles. Au moins, les corbeaux volaient encore en tous sens, n'ayant pas le même instinct suicidaire que de tenter de fuir l'ile. Certes, la tension se sentait dans toutes les créatures de l'ile; une pression sombre et sordide, un sentiment de fatalité qui grippait les membres de toutes nations lentement.

Le corbeau venu d'Illyria ne fit rien pour apaiser l'esprit de Borric. Son ancienne élève s'addressait à lui ainsi qu'à Salazar, demandant leur présence immédiate à la taverne d'Urpis. Borric se croisait les doigts qu'il n'aurait aucun simili-gendre à occir car cela ne plairait pas à sa pupille (Illyria, pas l'orifice du centre de l'oeil).

La route vint donc à son terme lorsqu'il poussa la porte de la taverne, peu bruyante par les temps courants. Ceux qui y passaient le temps y étaient pour oublier la présence sombre en se noyant dans l'alcool. Assis à une table du fond, le dos contre le mur, Salazar lui jeta un regard. Un verre avec une mousse débordante était posée devant lui, signe de la vie qui partait en vrille: L'assassin n'avait bu qu'à la prise de villes ou grandes occasions. Pour qu'il abaisse ses facultés dans cet endroit potentiellement hostile n'était pas dans ses habitudes.


"C'est pour toi," lui dit l'homme sombre, rassurant étrangement Borric. La possible fin du monde n'affectait donc pas Salazar, qui n'avait été ébranlé que par une purifiée aux cheveux flamboyants. "Pourquoi ton ancienne étudiante m'a-t-elle convoquée?" demanda-t-il au barde.

Borric hocha des épaules. La lettre n'avait cité qu'une situation d'urgence sans plus.


"Elle doit nous rejoindre ici au plus vite. Apparament il en va de sa vie. Si elle se marie, je la noie dans cette bière." Il mis la choppe à ses lèvres. "Du moins, ce qu'il en reste."

Puis il but à longs goulots. Après quelques instants, lui aussi se sentit légèrement libéré du poids écrasant sur son âme.
Borric
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Re: Le maitre des monstres (Ouvert)

Message par Borric »

Le barde fit signe au tavernier de lui apporter une deuxième choppe. Salazar tapota son bras d'impatience. Quand la choppe fut posé, Borric en but une autre longue gorgée.

"Et alors, elle arrive oui ou non, cette gamine?" s'écria le barde, frappant la choppe contre la table.
Illyria
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Re: Le maitre des monstres (Ouvert)

Message par Illyria »

Illyria venait d'entrer dans la taverne quand Borric beuglait. Sa démarche de feline, elle roulait ses hanches et ses epaules comme une lionne en chasse, faisait tourner des tetes partout, comme toujours. Un homme d'une table au milieu lui faisait un clin d'oeil. Elle s'approcha avec un grand sourire, murmura quelque chose a son oreille qui le fit rougir et puis partit, la bourse de l'homme glissant sous le peu de vêtements qu'elle portait déja.

Elle s'approchait du barde et se forca a avoir l'air confiante, solide. Intérieurement, elle était aussi fragile que du verre craqué. Elle s'assit avec un grand sourire mais les deux hommes la dévisagerent.


"Quoi?" dit-elle. "Vous avez reçu ma lettre alors?"

Elle voulut prendre la choppe a demi pleine de Borric mais il l'empecha.

"Ce n'est pas de ton âge," la sermonna-t-il.

"J'ai plus que l'âge et plus que l'expérience, vieillard!" Lança-t-elle défiante.

Les deux hommes la fixait en silence mais ce qu'elle voulait dire ne lui sortait pas de la bouche.


"Bon, d'accord," murmura-t-elle, se penchant par dessus la table. Borric lui fit signe de ranger son décolleté mais elle l'ignora. "Je l'ai trouvé." dit-elle simplement.

Les deux hommes haussèrent les sourcils. Elle jetta une bague sur la table entre eux, un anneau d'argent avec une pierre des âmes encastrée au milieu.

"Ou l'a tu trouvée?" demanda Borric.

"Elle trainait." répondit-elle, soudainement défensive. Le regard de Borric était clair; il ne la croyait pas. "Dans une bourse." Continua-t-elle en roulant les yeux. Encore une fois, Borric la regardait avec suspicion. Cette fois, elle déballa son sac. "Dans la bourse d'un haut gradé de la confrérie des monstres dans une taverne louche du Semi-Nord-Ouest ou je posait comme escorte." Les yeux des hommes s'arrondirent. "J'avais besoins d'argent et un certains... oreille pointue... m'offrait de l'argent pour une infiltration! Tu te rends compte combien les poches sont vides en Thédéssie ces temps-ci? Mon banquier me déteste!"

Elle se rassit dos contre chaise, épuisée par son aveu.

"Maintenant ils sont après moi. Ils m'ont suivis jusqu'à l'entrée du champ de guerre ou j'ai fini par les perdres. Ils doivent me croire en sécurité dans le camps."
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