Hymne au courage rebelle
Publié : 30 avril 2014, 01:28
Bibliothèque d'Urpis.
Préface de l'Analyse des héritages d'une épée du nord de Karlsen Mons
Hymne au courage rebelle ou
Propos au sujet de la gloire rebelle
J'écris ce passage de notre histoire pour les jeunes générations vampires qui n'ont pour héros que les anciens sangbandiers et quelques chevaliers des premiers âges comme le Repos du drake. Evidemment, quelques figures modernes trouvent grâce à leurs yeux - c'est le cas du prince Elladriel. Mais qui est au courant de son âge ? Voilà ; pour obtenir le portrait de certains jeunes nobles, choisissez simplement entre la bêtise et l'ignorance !
Je suis sidéré quand j'entends au détour d'une taverne mes contemporains se morfondre des temps anciens. Vous les verriez regrettez, avec une mélancolie de l'imaginaire, l'âge sombre de Valoundra où les fleuves de la région se teintaient de sang une nuit sur deux - (Je me réfère aux mémoires de la famille Von Carstein). Le plus drôle : c'est que ces gens qui en appellent aux vieux carnages ne servent, aujourd'hui, ni dans l'armée ni dans les corps d'exploration. Ils occupent les châtelets de leur père et vivent de "relations sociales".
Il est des héros et des compagnies, à notre époque, au delà de nos terres, qui devraient nous apprendre à considérer le monde sans que nous nous satisfassions uniquement de notre chaudron de légendes fumantes - souvent infâmes par le goût - et étranges par la morale. (La famille Von Spiegel est un beau morceau de notre folklore). Ma pensée va aux hommes de la forêt. Immédiatement il est question de noms plus considérables les uns que les autres. L'animosité qui règnent entre nos camps m'empêche de citer cette armada glorieuse, mais on me traitera d'avare si je n'évoque pas au moins Zokko, dont une part de la famille sommeil ici, à Valoundra.
Des guerriers, les rebelles en ont. Alothanria fournie chaque jour sa récole d'ingénieux barbares. Ils grandissent dans les abondances de la forêt, qui est sans pitié (et sans vice !) et goûtent aux vertus sauvages de la nature. N'imaginez plus un peuple arboricole aux tribus fantasmagoriques : c'est votre intelligence qui serait laissée en berne. Les villes qu'ils bâtissent dans la forêt ont pour socle une histoire millénaire et comme pavillon, un drapeau aux couleurs de l'avenir et du courage.
En cela les guerres ont du bon. Car le mois précédent, les rebelles sont venus commettre un forfait dans notre capitale. Pour se venger du roi Lestat, ils ont vaincu notre avant-garde et quelque-uns ont brillamment franchi le pont qui mène au coeur de notre ville.
Je ne dis pas que tous les rebelles sont dignes d'admiration - je trouve juste que les jeunes vampires, et je parle d'une partie bien précise de la noblesse - ont tendance à fermer les yeux sur les capacités des autres peuples. Ce qui représente inconsciemment un danger, non pas pour notre règne, mais pour notre orgueil et notre ambition.
Sans ironie, je pense que tout ceux qui ont franchi notre pont méritent notre admiration. Et ceux qui sont morts juste à nos portes, au moins, méritent notre mépris. (et le Faucheur en a tué beaucoup de cette façon.)
Lopo des Equus. 30 Avroct de l'an X
Préface de l'Analyse des héritages d'une épée du nord de Karlsen Mons
Hymne au courage rebelle ou
Propos au sujet de la gloire rebelle
J'écris ce passage de notre histoire pour les jeunes générations vampires qui n'ont pour héros que les anciens sangbandiers et quelques chevaliers des premiers âges comme le Repos du drake. Evidemment, quelques figures modernes trouvent grâce à leurs yeux - c'est le cas du prince Elladriel. Mais qui est au courant de son âge ? Voilà ; pour obtenir le portrait de certains jeunes nobles, choisissez simplement entre la bêtise et l'ignorance !
Je suis sidéré quand j'entends au détour d'une taverne mes contemporains se morfondre des temps anciens. Vous les verriez regrettez, avec une mélancolie de l'imaginaire, l'âge sombre de Valoundra où les fleuves de la région se teintaient de sang une nuit sur deux - (Je me réfère aux mémoires de la famille Von Carstein). Le plus drôle : c'est que ces gens qui en appellent aux vieux carnages ne servent, aujourd'hui, ni dans l'armée ni dans les corps d'exploration. Ils occupent les châtelets de leur père et vivent de "relations sociales".
Il est des héros et des compagnies, à notre époque, au delà de nos terres, qui devraient nous apprendre à considérer le monde sans que nous nous satisfassions uniquement de notre chaudron de légendes fumantes - souvent infâmes par le goût - et étranges par la morale. (La famille Von Spiegel est un beau morceau de notre folklore). Ma pensée va aux hommes de la forêt. Immédiatement il est question de noms plus considérables les uns que les autres. L'animosité qui règnent entre nos camps m'empêche de citer cette armada glorieuse, mais on me traitera d'avare si je n'évoque pas au moins Zokko, dont une part de la famille sommeil ici, à Valoundra.
Des guerriers, les rebelles en ont. Alothanria fournie chaque jour sa récole d'ingénieux barbares. Ils grandissent dans les abondances de la forêt, qui est sans pitié (et sans vice !) et goûtent aux vertus sauvages de la nature. N'imaginez plus un peuple arboricole aux tribus fantasmagoriques : c'est votre intelligence qui serait laissée en berne. Les villes qu'ils bâtissent dans la forêt ont pour socle une histoire millénaire et comme pavillon, un drapeau aux couleurs de l'avenir et du courage.
En cela les guerres ont du bon. Car le mois précédent, les rebelles sont venus commettre un forfait dans notre capitale. Pour se venger du roi Lestat, ils ont vaincu notre avant-garde et quelque-uns ont brillamment franchi le pont qui mène au coeur de notre ville.
Je ne dis pas que tous les rebelles sont dignes d'admiration - je trouve juste que les jeunes vampires, et je parle d'une partie bien précise de la noblesse - ont tendance à fermer les yeux sur les capacités des autres peuples. Ce qui représente inconsciemment un danger, non pas pour notre règne, mais pour notre orgueil et notre ambition.
Sans ironie, je pense que tout ceux qui ont franchi notre pont méritent notre admiration. Et ceux qui sont morts juste à nos portes, au moins, méritent notre mépris. (et le Faucheur en a tué beaucoup de cette façon.)
Lopo des Equus. 30 Avroct de l'an X