Déracinement [suite - Ouvert]
Déracinement [suite - Ouvert]
[Début ici]
Un nouveau cahot de la route fit rouler violemment Eliwenn contre la paroi du chariot, et elle étouffa un grognement. Cela faisait plus de quatre jours qu’ils étaient sur les routes, et ils ne s’étaient arrêtés que pour décharger leur cargaison d’Ebone. Ses ravisseurs avaient alors prit la précaution de lui bander les yeux pour être sûrs qu’elle ne repérerait pas les lieux. Des tonneaux avaient été chargés en remplacement des arbres, puis ils étaient repartis.
L’absence des troncs meurtris contre sa peau était un soulagement, mais elle ne cessait de se demander pourquoi ils ne l’avaient pas déjà tuée. Toutes ses tentatives pour s’enfuir avaient avorté, et elle n’y avait gagné que quelques cordes supplémentaires, dont une qui reliait ses mains attachées dans son dos au fond de la carriole.
Ils la nourrissaient et l’abreuvaient peu, sans doute pour l’affaiblir et diminuer le risque d’évasion, et une migraine lancinante ne cessait de marteler ses tempes. Sans compter la chaleur étouffante qui régnait sous la bâche et qui l’engourdissait.
Le silence relatif du voyage n’était d’ordinaire interrompu que par les conversations intermittentes de ses ravisseurs, mais soudain un plus grand nombre de sons se fit entendre. Sur l’ordre d’un homme dont Eliwenn ne reconnut la voix, la charrette stoppa. Quelques mots furent échangés, et ils se remirent en route. De nombreuses conversations s’élevaient dorénavant autour d’eux, auréolées d’un tumulte qui ne pouvait être que celui d’une ville.
Dans un dernier soubresaut, le véhicule s’arrêta de nouveau et l’on tira la bâche. Le soleil aveugla la drow qui ne put que fermer les yeux pour s’y soustraire. On la tira violemment par le bras et elle tomba presque de la carriole. Rouvrant légèrement les paupières, elle put discerner une petite cour pavée ceinte de bâtiments de torchis et de bois avant qu’on ne la pousse dans l’un d’entre eux.
Encadrés de Ganed et de l’un de ses hommes, suivant un namida inconnu, on la traîna sans ménagement dans des couloirs et on lui fit monter un large escalier jusqu’à une porte devant laquelle ils s’arrêtèrent. Leur guide toqua alors, et attendit l’invitation pour ouvrir la porte.
- Le sieur Ganed et sa marchandise, annonça-t-il en les précédant dans une large pièce.
Devant trois hautes fenêtres se dressait un grand bureau derrière lequel se tenait une élégante femme entre deux âges, dont la longue chevelure brune était coiffée en un chignon complexe.
Quand elle les aperçut, elle se releva et accepta avec une attitude qu’Eliwenn prit pour de la minauderie les salutations appuyées de Ganed et de son homme de main.
- Voici donc la perle que vous dites m’apporter, fit-elle d’une voix doucereuse mais aux intonations sèches en contournant son bureau et en s’avançant vers Eliwenn. Effectivement, elle pourrait avoir du potentiel.
Elle s’approcha un peu plus, prenant le visage de la drow dans l’étau de sa main droite et en examinant tous les angles, ignorant son regard haineux.
- Oui, je pense qu’elle se fera rapidement une clientèle. Elle relâcha la tête d’Eliwenn, sans cesser de la détailler d’un œil commercial. Combien m’en…
Le craquement provoqué par le front de l’elfe noire contre son nez l’interrompit net, et elle poussa un hurlement de douleur. Eliwenn mit à profit la fraction de seconde de surprise, suivie de celle durant laquelle les hommes eurent le réflexe premier de vouloir aider la femme, pour bousculer violemment Ganed qui se trouvait entre elle et la porte restée ouverte.
Sans regarder en arrière, elle se précipita dans le couloir, prenant le parti de prendre la direction opposée à celle dont elle venait, et qu’elle savait emplie de personnel. S’orientant au hasard, le bruit de ses poursuivants la talonnant, elle rencontra un petit escalier au bout d’un couloir dans lequel elle s’engouffra, heurtant de l’épaule une jeune servante qui en montait.
Elle se retrouva dans des cuisines, provoquant la stupeur des cuisiniers présents, et sans attendre qu’ils ne réagissent, s’élança vers la porte la plus proche, l’abordant de dos pour pouvoir l’ouvrir avec ses mains liées derrière elle.
Dès les premiers pas hors de la pièce, elle fut éblouie par le soleil et elle dut s’arrêter le temps de se repérer. Le brouhaha qui l’entourait l’étourdit, et à travers ses paupières entrouvertes, elle distingua une vaste place parsemées de quelques étales. Plusieurs personnes regardaient intriguées dans sa direction, et les cris des hommes de main qu’elle fuyait étaient de nouveau audibles.
Aveuglée, désorientée et harassée par les efforts violents qu’elle avait dû fournir malgré son état, elle s’éloignait en titubant - à une allure bien moins rapide que ce qu’elle aurait souhaitée -lorsque les premiers poursuivants déboulèrent également sur la place.
Un nouveau cahot de la route fit rouler violemment Eliwenn contre la paroi du chariot, et elle étouffa un grognement. Cela faisait plus de quatre jours qu’ils étaient sur les routes, et ils ne s’étaient arrêtés que pour décharger leur cargaison d’Ebone. Ses ravisseurs avaient alors prit la précaution de lui bander les yeux pour être sûrs qu’elle ne repérerait pas les lieux. Des tonneaux avaient été chargés en remplacement des arbres, puis ils étaient repartis.
L’absence des troncs meurtris contre sa peau était un soulagement, mais elle ne cessait de se demander pourquoi ils ne l’avaient pas déjà tuée. Toutes ses tentatives pour s’enfuir avaient avorté, et elle n’y avait gagné que quelques cordes supplémentaires, dont une qui reliait ses mains attachées dans son dos au fond de la carriole.
Ils la nourrissaient et l’abreuvaient peu, sans doute pour l’affaiblir et diminuer le risque d’évasion, et une migraine lancinante ne cessait de marteler ses tempes. Sans compter la chaleur étouffante qui régnait sous la bâche et qui l’engourdissait.
Le silence relatif du voyage n’était d’ordinaire interrompu que par les conversations intermittentes de ses ravisseurs, mais soudain un plus grand nombre de sons se fit entendre. Sur l’ordre d’un homme dont Eliwenn ne reconnut la voix, la charrette stoppa. Quelques mots furent échangés, et ils se remirent en route. De nombreuses conversations s’élevaient dorénavant autour d’eux, auréolées d’un tumulte qui ne pouvait être que celui d’une ville.
Dans un dernier soubresaut, le véhicule s’arrêta de nouveau et l’on tira la bâche. Le soleil aveugla la drow qui ne put que fermer les yeux pour s’y soustraire. On la tira violemment par le bras et elle tomba presque de la carriole. Rouvrant légèrement les paupières, elle put discerner une petite cour pavée ceinte de bâtiments de torchis et de bois avant qu’on ne la pousse dans l’un d’entre eux.
Encadrés de Ganed et de l’un de ses hommes, suivant un namida inconnu, on la traîna sans ménagement dans des couloirs et on lui fit monter un large escalier jusqu’à une porte devant laquelle ils s’arrêtèrent. Leur guide toqua alors, et attendit l’invitation pour ouvrir la porte.
- Le sieur Ganed et sa marchandise, annonça-t-il en les précédant dans une large pièce.
Devant trois hautes fenêtres se dressait un grand bureau derrière lequel se tenait une élégante femme entre deux âges, dont la longue chevelure brune était coiffée en un chignon complexe.
Quand elle les aperçut, elle se releva et accepta avec une attitude qu’Eliwenn prit pour de la minauderie les salutations appuyées de Ganed et de son homme de main.
- Voici donc la perle que vous dites m’apporter, fit-elle d’une voix doucereuse mais aux intonations sèches en contournant son bureau et en s’avançant vers Eliwenn. Effectivement, elle pourrait avoir du potentiel.
Elle s’approcha un peu plus, prenant le visage de la drow dans l’étau de sa main droite et en examinant tous les angles, ignorant son regard haineux.
- Oui, je pense qu’elle se fera rapidement une clientèle. Elle relâcha la tête d’Eliwenn, sans cesser de la détailler d’un œil commercial. Combien m’en…
Le craquement provoqué par le front de l’elfe noire contre son nez l’interrompit net, et elle poussa un hurlement de douleur. Eliwenn mit à profit la fraction de seconde de surprise, suivie de celle durant laquelle les hommes eurent le réflexe premier de vouloir aider la femme, pour bousculer violemment Ganed qui se trouvait entre elle et la porte restée ouverte.
Sans regarder en arrière, elle se précipita dans le couloir, prenant le parti de prendre la direction opposée à celle dont elle venait, et qu’elle savait emplie de personnel. S’orientant au hasard, le bruit de ses poursuivants la talonnant, elle rencontra un petit escalier au bout d’un couloir dans lequel elle s’engouffra, heurtant de l’épaule une jeune servante qui en montait.
Elle se retrouva dans des cuisines, provoquant la stupeur des cuisiniers présents, et sans attendre qu’ils ne réagissent, s’élança vers la porte la plus proche, l’abordant de dos pour pouvoir l’ouvrir avec ses mains liées derrière elle.
Dès les premiers pas hors de la pièce, elle fut éblouie par le soleil et elle dut s’arrêter le temps de se repérer. Le brouhaha qui l’entourait l’étourdit, et à travers ses paupières entrouvertes, elle distingua une vaste place parsemées de quelques étales. Plusieurs personnes regardaient intriguées dans sa direction, et les cris des hommes de main qu’elle fuyait étaient de nouveau audibles.
Aveuglée, désorientée et harassée par les efforts violents qu’elle avait dû fournir malgré son état, elle s’éloignait en titubant - à une allure bien moins rapide que ce qu’elle aurait souhaitée -lorsque les premiers poursuivants déboulèrent également sur la place.
Doublon IG/RP de Thanis
Re: Déracinement [suite - Ouvert]
Le jeune rebelle en costume noir venait de faire un long voyage et avait quitté les forêts du nord ouest pour se rendre à Urpis. Cette ville était pour lui d'une grande inspiration, on pouvait y rencontrer nombre de personnalité provenant des quatre coins de l'ile et les informations circulaient plus vite que nul part ailleurs pour qui savait tendre l'oreille. Il entra par la porte ouest, celle qui était la plus utilisé par les voyageurs. Ce coin il aurait su le localiser rien qu'en humant l'air, l'odeur du daliceros rivalisait avec celle du marché qui était le plus renommé et riche de l'ile. En parlant du marché, Rugi se dirigeait vers ses étales une main dans sa bourse, repensant à toutes les économies qu'il avait emmené avec lui, car bien sûr, rare sont ceux qui passent par Urpis sans se laisser tenter par les divers achats qu'on pouvait y effectuer. Et puis si rien ne l'intéressait, il passerait par la taverne. Non tout bien réfléchi il y passerait forcement, il n'avait pas ou loger cette nuit de toute manière.
Naturellement les gens parlaient fort ici et criaient parfois, de ce point de vu ce n'était pas tout à fait différent du centre d'Alothanria. Mais chacun sait faire la différence entre des cris qui demandent qu'on y prête gare, et des cris qui relèvent de la colère ou de la haine. Et c'est ces seconds cris qui arrêtèrent la marche de Rugi, ils étaient graves, provenant d'hommes déterminés. Il ne perçut pas ses auteurs mais juste une Drow. Elle se démarquait de la foule avec aisance, sa course n'était pas élégante, pas fluide, pas digne de sa race et on comprenait rapidement qu'elle était à bout de souffle voir même blessé. Fixant son regard, le rebelle pouvait y lire une grande détresse. Cette vision lui rappela les chasses à courre que pratiquaient parfois les rebelles. Le même regard qu'une bête qui allait s'abandonner à la mort.
Elle allait passer là, à quelques mètres seulement de lui.. Elle passe, et du coin de l'oeil il aperçut ses assaillants qui n'avaient pas encore localisé leur proie. La posture de sa course était très hasardeuse et son corps penchait de plus en plus en avant, comme si elle voulait utiliser le poids de son corps fragilisé pour accélérer sa course.
Dans un réflex digne d'un chasseur, le rebelle dégaina son épée, allongea le bras le plus possible et se servant de la pointe de son épée avec délicatesse, cueillit la Drow comme une fleur. Elle avait sans doute eu le temps de sentir le contact froid du plat de sa lame sur le coté de sa nuque et s'abandonna à elle. Son corps entrainé par sa course et guidé par sa nuque subit un violent changement de direction et finit par s'écraser sous l'étale d'un marchand abasourdi.
Il n'avait suffit que de quelques secondes pour que ses poursuivants atteignent leurs hauteurs. Se sentant observé, Rugi se mit sur la pointe des pieds feignant de regarder au dessus de la foule et, posant une main sur l'épaule du commerçant lança à haute voix.
Incorrigible ces Drows, ils ne la rattraperont jamais..
On pouvait lire la peur dans le regard du marchand, une peur si grande que Rugi se devait de le regarder dans les yeux afin de la combattre avec fermeté. Elle ne devait pas s'échapper cette peur, ne pas naitre de sa bouche. Le plan fonctionna un instant, et c'est justement le temps qu'il fallait pour que ses poursuivants empressés continus leurs recherches, bousculant la foule étonnement complice ou désintéressée.
Après avoir déposé quelques stells sur l'étale, le jeune rebelle se mit a genoux. Attrapant le corps inerte de la Drow, il l'observa quelques instants. Sa course n'était peut être pas élégante, mais elle, l'était vraiment. C'était un corps elfique biensur, mais son visage était apaisant, détendu, d'une beauté respectueuse et familière. Rugi la prit dans ses bras et marcha avec hâte vers la première maison. Evidement elle était fermée, on y entrait pas aussi facilement que dans les tentes d'Alothanria mais un violent coup de pied sous la clenche la fit céder. Le vacarme engendré suivit du silence était bon signe, la maison serait à eux pour quelques heures.
Il la posa sur un canapé disposé devant une cheminé vide puis fit le tour de la pièce après avoir prit soin de condamner la porte avec l'aide d'une chaise. Son regard scrutait chaque objet pour en déduire une quelconque valeur marchande, c'était sa façon de dissiper sa colère. Quelle drôle de situation..
Naturellement les gens parlaient fort ici et criaient parfois, de ce point de vu ce n'était pas tout à fait différent du centre d'Alothanria. Mais chacun sait faire la différence entre des cris qui demandent qu'on y prête gare, et des cris qui relèvent de la colère ou de la haine. Et c'est ces seconds cris qui arrêtèrent la marche de Rugi, ils étaient graves, provenant d'hommes déterminés. Il ne perçut pas ses auteurs mais juste une Drow. Elle se démarquait de la foule avec aisance, sa course n'était pas élégante, pas fluide, pas digne de sa race et on comprenait rapidement qu'elle était à bout de souffle voir même blessé. Fixant son regard, le rebelle pouvait y lire une grande détresse. Cette vision lui rappela les chasses à courre que pratiquaient parfois les rebelles. Le même regard qu'une bête qui allait s'abandonner à la mort.
Elle allait passer là, à quelques mètres seulement de lui.. Elle passe, et du coin de l'oeil il aperçut ses assaillants qui n'avaient pas encore localisé leur proie. La posture de sa course était très hasardeuse et son corps penchait de plus en plus en avant, comme si elle voulait utiliser le poids de son corps fragilisé pour accélérer sa course.
Dans un réflex digne d'un chasseur, le rebelle dégaina son épée, allongea le bras le plus possible et se servant de la pointe de son épée avec délicatesse, cueillit la Drow comme une fleur. Elle avait sans doute eu le temps de sentir le contact froid du plat de sa lame sur le coté de sa nuque et s'abandonna à elle. Son corps entrainé par sa course et guidé par sa nuque subit un violent changement de direction et finit par s'écraser sous l'étale d'un marchand abasourdi.
Il n'avait suffit que de quelques secondes pour que ses poursuivants atteignent leurs hauteurs. Se sentant observé, Rugi se mit sur la pointe des pieds feignant de regarder au dessus de la foule et, posant une main sur l'épaule du commerçant lança à haute voix.
Incorrigible ces Drows, ils ne la rattraperont jamais..
On pouvait lire la peur dans le regard du marchand, une peur si grande que Rugi se devait de le regarder dans les yeux afin de la combattre avec fermeté. Elle ne devait pas s'échapper cette peur, ne pas naitre de sa bouche. Le plan fonctionna un instant, et c'est justement le temps qu'il fallait pour que ses poursuivants empressés continus leurs recherches, bousculant la foule étonnement complice ou désintéressée.
Après avoir déposé quelques stells sur l'étale, le jeune rebelle se mit a genoux. Attrapant le corps inerte de la Drow, il l'observa quelques instants. Sa course n'était peut être pas élégante, mais elle, l'était vraiment. C'était un corps elfique biensur, mais son visage était apaisant, détendu, d'une beauté respectueuse et familière. Rugi la prit dans ses bras et marcha avec hâte vers la première maison. Evidement elle était fermée, on y entrait pas aussi facilement que dans les tentes d'Alothanria mais un violent coup de pied sous la clenche la fit céder. Le vacarme engendré suivit du silence était bon signe, la maison serait à eux pour quelques heures.
Il la posa sur un canapé disposé devant une cheminé vide puis fit le tour de la pièce après avoir prit soin de condamner la porte avec l'aide d'une chaise. Son regard scrutait chaque objet pour en déduire une quelconque valeur marchande, c'était sa façon de dissiper sa colère. Quelle drôle de situation..
Re: Déracinement [suite - Ouvert]
Eliwenn naviguait dans un demi-sommeil, aux limites de la conscience. Elle s'était sentie chuter puis tout avait été confus, comme lointain et ne la concernant pas.
Petit à petit, ses sensations revenaient. Elle sentait de plus en plus nettement le contact d'une surface molle et agréable sous elle. Elle se rendit compte qu'elle était toujours allongée. Sa tête se remit à tambouriner, son ventre à protester contre son jeûne prolongé, et ses paupières commencèrent à se soulever péniblement.
Ce qu'elle distinguait était encore flou, mais elle n'était clairement plus dehors. Il faisait trop sombre pour cela, et il lui semblait distinguer une cheminée. Quelque chose de grand bougea à la périphérie de son champ de vision et elle rouvrit un peu plus les yeux.
Lorsqu'elle se rendit compte qu'il s'agissait d'un humain, tous ces autres maux parurent s'évanouir, et les restes d'inconscience se dissipèrent dans l'instant. Ils l'avaient donc re-capturée.
Paniquée, elle se leva précipitamment du canapé mais y retomba immédiatement, un voile noir envahissant son champ de vision.
- Ori'gato uns'aa alu. Karilin orn ragar dosst xukuth ka dos xuat,siffla-t-elle entre ses dents serrées.
Elle savait qu'elle ne devait guère paraître menaçante dans son état, surtout avec les mains toujours liées dans le dos, mais elle était prête à puiser dans toutes ses ressources pour s'échapper de nouveau.
Petit à petit, ses sensations revenaient. Elle sentait de plus en plus nettement le contact d'une surface molle et agréable sous elle. Elle se rendit compte qu'elle était toujours allongée. Sa tête se remit à tambouriner, son ventre à protester contre son jeûne prolongé, et ses paupières commencèrent à se soulever péniblement.
Ce qu'elle distinguait était encore flou, mais elle n'était clairement plus dehors. Il faisait trop sombre pour cela, et il lui semblait distinguer une cheminée. Quelque chose de grand bougea à la périphérie de son champ de vision et elle rouvrit un peu plus les yeux.
Lorsqu'elle se rendit compte qu'il s'agissait d'un humain, tous ces autres maux parurent s'évanouir, et les restes d'inconscience se dissipèrent dans l'instant. Ils l'avaient donc re-capturée.
Paniquée, elle se leva précipitamment du canapé mais y retomba immédiatement, un voile noir envahissant son champ de vision.
- Ori'gato uns'aa alu. Karilin orn ragar dosst xukuth ka dos xuat,siffla-t-elle entre ses dents serrées.
Elle savait qu'elle ne devait guère paraître menaçante dans son état, surtout avec les mains toujours liées dans le dos, mais elle était prête à puiser dans toutes ses ressources pour s'échapper de nouveau.
Doublon IG/RP de Thanis
Re: Déracinement [suite - Ouvert]
Elerinna cherchait depuis son arrivée dans le village des drows de quoi s'occuper, ou plutôt avec qui passer le temps en combattant. Ne trouvant aucun adversaire à Cheel, elle en profita pour voyager un peu, elle trouverait sûrement de quoi faire son bonheur dans un endroit plus peuplé. Urpis, la cité neutre, était le meilleur endroit selon elle. C'est sans hésiter qu'elle commença à marcher jusqu'à arriver à destination.
Elle arriva au bout de trois jours, qu'elle avait soigneusement occupés à chasser et s'entraîner au combat contre les bewoks qu'elle croisait. Elle entra dans la cité par une porte menant directement à un marché assez encombré par une masse de gens impressionnante. L'animation en ville était surprenante, Elerinna n'avait pas l'habitude de voir autant de monde au même endroit, sauf sur un champ de bataille entre deux armées. Aussi se trouva-t-elle rapidement happée par la foule regroupée sur la grand place où des stands avaient été installés. Sa petite taille d'enfant l'handicapait vraiment, elle marchait au rythme des autres sans vraiment voir ni savoir où elle allait.
Les gens poussaient, les marchands criaient pour attirer du monde à leur échoppe, des petits voleurs passaient régulièrement derrière les plus fortunés pour alléger leur bourse sans se faire voir. La jeune drow était littéralement perdue. Elle essayait de demander aux personnes les moins excitées qu'elle croisait par où elle devait aller pour trouver l'armurerie, ou la taverne, bref les endroits où elle pourrait trouver des adversaires à défier. Mais personne ne semblait faire attention à elle.
Après une demi heure d'errance totale, l'elfe noire perdit patience. Elle s'approcha d'un stand assez grand près duquel se trouvait une pile de caisses entassées les une sur les autres. Elerinna grimpa avec aisance sur les caisses et arriva en haut de la pile sans difficulté. De là elle pouvait voir le marché dans son intégrité, ainsi que les rues menant à la place. C'est en cherchant par où elle pourrait aller qu'elle vit une scène des plus étranges.
Une elfe noire, semblable à Elerinna, mais plus grande, courait difficilement au travers de la foule qui s'écartait à peine pour la laisser passer. Derrière elle, à quelques dizaines de mètres, couraient trois hommes armés, les dents serrées et les yeux injectés de sang. L'elfe fut ensuite arrêtée par un mystérieux humain qui la frappa pour qu'elle finisse à terre. Les poursuivants n'ayant visiblement pas remarqué leur cible au sol continuèrent leurs recherches dans la foule qui n'en avait rien à faire. Ce que vit Elerinna par la suite piqua sa curiosité. L'humain prit sa congénère drow et l'emmena en dehors du marché, il entra de force dans une maison un peu à l'écart du marché et ferma la porte.
Sans plus attendre, Elerinna plongea de nouveau au milieu des gens. Elle marcha en ligne droite vers la maison occupée par l'homme et l'elfe, sans se préoccuper des personnes qu'elle poussait pour dégager son chemin. Mais elle fut rapidement stoppée dans son élan. L'un des poursuivant, un homme assez gros et très grand lui bloquait le chemin. En fait, elle lui était rentré dedans mais il n'avait pas bronché. Il se pencha sur l'elfe, le regard remplit de haine, et lui cracha :
-Alors la mioche, on regarde pas où on va? Tu veux que je t'apprenne à ouvrir les yeux peut-être? Et puis qu'est ce qu'une gamine comme toi fait avec une armure? Tu te crois où, au cirque? Dégage de mon chemin avant que je t'écrase, puceron!
La colère montait en Elerinna tandis qu'il lui parlait. Seules les insultes sur son âge et sa taille résonnaient dans sa tête prête à exploser. Elle ne prit pas la peine de lui répondre. D'un geste trop vif pour que son interlocuteur puisse le suivre des yeux, elle dégaina une de ses dagues courbées rangées dans son dos, qu'elle planta dans le bras de ce dernier, sans qu'il n'ait le temps de riposter. Elle fit la même chose avec sa deuxième dague, qu'elle ancra dans l'autre bras du bonhomme. Avant qu'il ne puisse pousser le moindre cri, elle empoigna fermement ses deux poignards, entreprit une pirouette arrière en s'appuyant sur les armes fichées dans la chair et projeta son pied chaussé d'une botte à talon en métal forgé dans le menton de l'agresseur. Tandis qu'il tombait en arrière, elle reprit ses armes et retomba sur ses pieds. Elle essuya ses lames ensanglantées sur le tissu pendant du toit d'une échoppe et reprit sa route en contournant le corps inerte du guerrier inconscient.
-Je n'ai pas de temps à perdre avec des minables dans votre genre, lui dit-elle simplement avant de disparaître dans la foule. La suite fut plus simple, les gens s'écartaient à son arrivée pour ne pas subir le même sort que lui, formant un périmètre de sécurité autour de la drow à mesure qu'elle marchait, si bien qu'elle arriva à la maison sans même frôler qui que ce soit. Arrivée à la maison, plus personne ne fit attention à elle.
Elerinna frappa à la porte de la maison et attendit qu'on lui ouvre. Ne voyant personne arriver, elle tenta d'entrer par elle même, mais la porte était fermée. Commençant à s'énerver, la jeune drow chercha une fenêtre à briser pour pénétrer dans la demeure. Elle entra dans une ruelle sombre à gauche de l'habitation et trouva une ouverture bouchée par des planches. L'elfe ne se posa aucune question, elle prit le peu d'élan qu'elle pouvait et passa au travers du bois moisi. Elle déboula dans une cuisine, puis se dirigea vers ce qui semblait être le salon, dans lequel elle vit sa congénère allongée sur un canapé.
Elle arriva au bout de trois jours, qu'elle avait soigneusement occupés à chasser et s'entraîner au combat contre les bewoks qu'elle croisait. Elle entra dans la cité par une porte menant directement à un marché assez encombré par une masse de gens impressionnante. L'animation en ville était surprenante, Elerinna n'avait pas l'habitude de voir autant de monde au même endroit, sauf sur un champ de bataille entre deux armées. Aussi se trouva-t-elle rapidement happée par la foule regroupée sur la grand place où des stands avaient été installés. Sa petite taille d'enfant l'handicapait vraiment, elle marchait au rythme des autres sans vraiment voir ni savoir où elle allait.
Les gens poussaient, les marchands criaient pour attirer du monde à leur échoppe, des petits voleurs passaient régulièrement derrière les plus fortunés pour alléger leur bourse sans se faire voir. La jeune drow était littéralement perdue. Elle essayait de demander aux personnes les moins excitées qu'elle croisait par où elle devait aller pour trouver l'armurerie, ou la taverne, bref les endroits où elle pourrait trouver des adversaires à défier. Mais personne ne semblait faire attention à elle.
Après une demi heure d'errance totale, l'elfe noire perdit patience. Elle s'approcha d'un stand assez grand près duquel se trouvait une pile de caisses entassées les une sur les autres. Elerinna grimpa avec aisance sur les caisses et arriva en haut de la pile sans difficulté. De là elle pouvait voir le marché dans son intégrité, ainsi que les rues menant à la place. C'est en cherchant par où elle pourrait aller qu'elle vit une scène des plus étranges.
Une elfe noire, semblable à Elerinna, mais plus grande, courait difficilement au travers de la foule qui s'écartait à peine pour la laisser passer. Derrière elle, à quelques dizaines de mètres, couraient trois hommes armés, les dents serrées et les yeux injectés de sang. L'elfe fut ensuite arrêtée par un mystérieux humain qui la frappa pour qu'elle finisse à terre. Les poursuivants n'ayant visiblement pas remarqué leur cible au sol continuèrent leurs recherches dans la foule qui n'en avait rien à faire. Ce que vit Elerinna par la suite piqua sa curiosité. L'humain prit sa congénère drow et l'emmena en dehors du marché, il entra de force dans une maison un peu à l'écart du marché et ferma la porte.
Sans plus attendre, Elerinna plongea de nouveau au milieu des gens. Elle marcha en ligne droite vers la maison occupée par l'homme et l'elfe, sans se préoccuper des personnes qu'elle poussait pour dégager son chemin. Mais elle fut rapidement stoppée dans son élan. L'un des poursuivant, un homme assez gros et très grand lui bloquait le chemin. En fait, elle lui était rentré dedans mais il n'avait pas bronché. Il se pencha sur l'elfe, le regard remplit de haine, et lui cracha :
-Alors la mioche, on regarde pas où on va? Tu veux que je t'apprenne à ouvrir les yeux peut-être? Et puis qu'est ce qu'une gamine comme toi fait avec une armure? Tu te crois où, au cirque? Dégage de mon chemin avant que je t'écrase, puceron!
La colère montait en Elerinna tandis qu'il lui parlait. Seules les insultes sur son âge et sa taille résonnaient dans sa tête prête à exploser. Elle ne prit pas la peine de lui répondre. D'un geste trop vif pour que son interlocuteur puisse le suivre des yeux, elle dégaina une de ses dagues courbées rangées dans son dos, qu'elle planta dans le bras de ce dernier, sans qu'il n'ait le temps de riposter. Elle fit la même chose avec sa deuxième dague, qu'elle ancra dans l'autre bras du bonhomme. Avant qu'il ne puisse pousser le moindre cri, elle empoigna fermement ses deux poignards, entreprit une pirouette arrière en s'appuyant sur les armes fichées dans la chair et projeta son pied chaussé d'une botte à talon en métal forgé dans le menton de l'agresseur. Tandis qu'il tombait en arrière, elle reprit ses armes et retomba sur ses pieds. Elle essuya ses lames ensanglantées sur le tissu pendant du toit d'une échoppe et reprit sa route en contournant le corps inerte du guerrier inconscient.
-Je n'ai pas de temps à perdre avec des minables dans votre genre, lui dit-elle simplement avant de disparaître dans la foule. La suite fut plus simple, les gens s'écartaient à son arrivée pour ne pas subir le même sort que lui, formant un périmètre de sécurité autour de la drow à mesure qu'elle marchait, si bien qu'elle arriva à la maison sans même frôler qui que ce soit. Arrivée à la maison, plus personne ne fit attention à elle.
Elerinna frappa à la porte de la maison et attendit qu'on lui ouvre. Ne voyant personne arriver, elle tenta d'entrer par elle même, mais la porte était fermée. Commençant à s'énerver, la jeune drow chercha une fenêtre à briser pour pénétrer dans la demeure. Elle entra dans une ruelle sombre à gauche de l'habitation et trouva une ouverture bouchée par des planches. L'elfe ne se posa aucune question, elle prit le peu d'élan qu'elle pouvait et passa au travers du bois moisi. Elle déboula dans une cuisine, puis se dirigea vers ce qui semblait être le salon, dans lequel elle vit sa congénère allongée sur un canapé.
Doublon IG/RP D'Alex'heya
~Plus personne ne souillera les terres sacrées de Cheel, pas tant que je serais là...~
~Plus personne ne souillera les terres sacrées de Cheel, pas tant que je serais là...~
Re: Déracinement [suite - Ouvert]
Les deux fuyards étaient dans la maison de quelqu'un de plutôt aisé, attendant que la drow se réveille, Rugi s'était servi un verre provenant d'un service à cristal exposé sur une lourde armoire en bois de premier ordre. Il dégustait la liqueur, qui faisait parti intégrante du service à cristal, en observant les toiles disposées aux murs. Elles étaient nombreuses et recouvraient en grande partie la tapisserie en velours bordeaux délavée par les années. L'esprit du jeune rebelle était happé par ces oeuvres montrant le travail collectif aux champs, les chasses ou encore de grandes attablés qui semblaient conviviales et bruyantes. C'était à chaque fois des scènes de vie humaine et collective, Rugi faisait passer le liquide sous sa langue en se disant que le propriétaire avait du gout.
C'est bon, la Drow récupérait doucement puisqu'elle commencait à s'agiter. Des murmures elfiques et sifflants pouvaient sortir de sa bouche et sa haine était encore palpable. Le rebelle en conclu qu'elle ignorait qu'il lui avait probablement sauvé la vie. C'était d'ailleurs surement dut à ses mains attachées. S'approchant de la drow en remuant son verre, il s'assit à coté d'elle et la libera grâce à une dague dissimulée sous sa cape à hauteur de hanche. Même dans son état semi comateux, elle se calmerait et comprendrait qu'il n'est pas son ennemis par les frottements qu'il exerçait pour soulager ses poignets. Et quand bien même elle s'enfuirai, tampis se disait il.
A qui ai je l'honneur? Il n'y a que les voleurs pour s'attirer de tels ennuis à Urpis.
La réponse était surprenante et fit sursauter le rebelle car elle venait de la porte d'entré. "TACTACTAC" son sang ne fit qu'un tour et l'effort mental pour garder son calme lui demanda quelques secondes. Se dirigeant vers l'entré pour ouvrir, il refléchissait à quel jeu d'acteur il pourrait bien jouer cette fois. Retirer la chaise tout doucement pour ne pas éveiller le moindre soupçon envers son visiteur et.. boum, un vacarme de tous les diables dans la pièce qu'il venait de quitter.
La tête encore dans ses mensonges comme embrumé il dégaina son épée et couru dans le salon.
Qui va la dans ma propriété?
C'est bon, la Drow récupérait doucement puisqu'elle commencait à s'agiter. Des murmures elfiques et sifflants pouvaient sortir de sa bouche et sa haine était encore palpable. Le rebelle en conclu qu'elle ignorait qu'il lui avait probablement sauvé la vie. C'était d'ailleurs surement dut à ses mains attachées. S'approchant de la drow en remuant son verre, il s'assit à coté d'elle et la libera grâce à une dague dissimulée sous sa cape à hauteur de hanche. Même dans son état semi comateux, elle se calmerait et comprendrait qu'il n'est pas son ennemis par les frottements qu'il exerçait pour soulager ses poignets. Et quand bien même elle s'enfuirai, tampis se disait il.
A qui ai je l'honneur? Il n'y a que les voleurs pour s'attirer de tels ennuis à Urpis.
La réponse était surprenante et fit sursauter le rebelle car elle venait de la porte d'entré. "TACTACTAC" son sang ne fit qu'un tour et l'effort mental pour garder son calme lui demanda quelques secondes. Se dirigeant vers l'entré pour ouvrir, il refléchissait à quel jeu d'acteur il pourrait bien jouer cette fois. Retirer la chaise tout doucement pour ne pas éveiller le moindre soupçon envers son visiteur et.. boum, un vacarme de tous les diables dans la pièce qu'il venait de quitter.
La tête encore dans ses mensonges comme embrumé il dégaina son épée et couru dans le salon.
Qui va la dans ma propriété?
Re: Déracinement [suite - Ouvert]
L'humain avait déboulé dans la cuisine peu de temps après l'arrivée de l'elfette. Elerinna reçu sa remarque de plein fouet, surprise de le voir surgir ainsi. Elle sortit de son dos ses deux dagues en voyant l'arme tirée dans la main du jeune homme. La tension était palpable, dans le canapé la drow semblait assoupie, ses liens avaient été coupés et de belles traces rouges encerclaient les fins poignets de celle-ci.Rugi a écrit : Qui va la dans ma propriété?
Elerinna resta polie autant que possible, ne voulant pas arriver à un combat avec celui qu'elle pourrait prendre comme étant un sauveur, même si elle n'en était pas encore sûre, au vu du mensonge gros comme une montagne qu'il venait de lui dire.
-Il va falloir que vous m'expliquiez une chose, car en regardant la façon avec laquelle vous avez ouvert la porte avant de rentrer dans "votre propriété", j'en déduis que soit vous avez perdu vos clés au beau milieu du marché, soit vous étiez trop pressé pour vous donner la peine de les chercher. Ou alors il s'agit juste d'un emprunt à plus ou moins long terme...
Après cette remarque assez calculée pour ne pas paraître offensante la drow s'approcha du rebelle, qui avait l'air beaucoup moins sûr de lui. Elle passa à coté de lui sans ralentir et le dépassa pour atteindre le canapé. Ce qui l'intéressait n'était autre que cette drow, qui il fallait l'avouer était très belle. En voyant son visage de plus près Elerinna commença à comprendre la raison qui poussait ses poursuivants à la traquer. Cette idée la révulsa, et elle dû se retenir pour ne pas retourner sur la place massacrer les deux autres ordures encore à sa recherche. Elerinna se contenta de s'asseoir sur le canapé, près de l'elfe qui reprenait doucement ses esprits.
-Pourquoi donc l'avez vous sortie de cette course poursuite, vous n'avez rien à y gagner. Et si ces hommes venaient à vous trouver, à découvrir que vous les avez dupés. Vous risquez votre peau pour une femme qui n'est pas de votre race...
Elerinna ne comprenait pas les motivations de cet homme, ce qui la dérangea assez.
-Vous n'êtes pas motivé par les mêmes idées funestes que ceux qui s'en prenaient à elle j'espère!
Elerinna resserra sa prise sur ses dagues, prête à se battre pour sauver sa partenaire des griffes de cet individu plus que suspect. Elle attendit sa réponse en se postant entre le canapé et lui, beaucoup moins aimable qu'à son arrivée dans l'habitacle.
Doublon IG/RP D'Alex'heya
~Plus personne ne souillera les terres sacrées de Cheel, pas tant que je serais là...~
~Plus personne ne souillera les terres sacrées de Cheel, pas tant que je serais là...~
Re: Déracinement [suite - Ouvert]
Lorsque l'homme s'était approché du canapé, Eliwenn aurait voulu se sentir prête à lui sauter à la gorge, mais ses forces la trahissaient. Elle le regarda s'approcher d'elle avec méfiance, consciente, malgré ses restes d'étourdissement, de sa vulnérabilité. Elle ne détachait pas son regard haineux de l'humain, cherchant une faille à exploiter pour retourner la situation, lorsque celui-ci lui délia les mains.
La haine dans son regard fit place à de l'incompréhension, et elle n'eut même pas le réflexe d'arracher ses poignets aux massages qu'il lui prodiguait. Elle ne comprenait plus rien. La confusion de la scène se mêlait à celle qu'engendrait son épuisement physique. Elle savait qu'elle aurait dû lui arracher le cœur pour oser la toucher, mais elle ne put que fixer leurs mains sans réagir. Peut-être parce qu'elle se savait encore trop faible pour pouvoir y arriver. Et peut-être parce qu'elle n'avait pas ses lames sur elle.
Un bruit vint interrompre ses réflexions et répondre à la question que l'humain venait de lui poser. Le reste se passa trop vite pour ne pas augmenter son mal de tête, et elle eut du mal à croire qu'elle ne s'était pas de nouveau évanouie lorsqu'elle vit une de ses compatriotes la rejoindre et s'interposer entre elle et l'homme. D'après ce qu'elle disait, ce dernier l'avait aidée à échapper à ses poursuivants, et la raison de son actuelle situation lui apparaissait enfin plus clairement.
Elle n'arrivait cependant pas à savoir si l'arrivée inopinée de la drow était une bonne, ou une mauvaise chose. Elle prenait son parti, et Eliwenn se sentait déjà plus en sécurité, en terrain plus familier.
Mais elle avait également devant elle un témoin de sa défaillance. Elle était Yathrin Orthae Lorugen. Prêtresse des Arbres Sacrés. Et en tant que telle, elle n'avait pas le droit de quitter l'enceinte du sanctuaire. Pas sans une autorisation spéciale qu'elle n'avait jusqu'alors jamais eu.
Elle ignorait si cette jeune drow, qu'elle-même ne reconnaissait pas, savait qui elle était. Elle aurait très bien pu l'apercevoir dans son rôle de prêtresse lors d'une cérémonie. Ou la croiser au temple. Ou...
Son cerveau s'était remis à fonctionner rapidement, bien que peut-être pas totalement encore de manière rationnelle, et elle n'entrevit qu'une solution pour tâcher de conserver au moins un peu plus longtemps un honneur qu'elle savait déjà perdu.
- Honglath harl, waelin bneir'pak. , lui fit-elle en se levant et en venant poser une main rassurante sur l'avant-bras de la femme.
Eliwenn marqua un temps d'hésitation. Devait-elle continuer dans la langue de son peuple, pour être sûre que l'humain ne la contredirait pas ? Mais si sa compatriote lui posait des questions, à lui, son mensonge serait de suite découvert.
Prenant une profonde inspiration, elle décida de tenter le tout pour le tout. Elle espérait seulement que l'homme verrait dans son affabulation le moyen de sauver sa propre peau. On ne touchait pas une femme drow sans en payer le prix.
- Il ne me voulait aucun mal, pour la simple et bonne raison que je l'ai moi-même engagé. Elle plongea un instant son regard dans celui de l'homme, priant Sorad qu'il entre dans son jeu, puis reprit d'un même ton assuré. J'ai été envoyée en mission par la Haute Prétresse des Ebones pour me rendre auprès de l'Arbre Sacré. Il se trouve en territoire humain, et cet homme devait m'y conduire. J'ai malheureusement été agressée alors que nous faisions une halte à Urpis. Et je le paie suffisamment cher pour qu'il remédie à ce genre de petit problème.
Elle appuya légèrement sur ces derniers mots. Elle voulait qu'il comprenne qu'elle était effectivement prête à le payer s'il ne la contredisait pas. Et elle espérait que la drow ne remarquerait pas l'absence de Karilin, sa dague sacrée, à son côté.
Eliwenn ferma les paupières à peine quelques secondes, refoulant des larmes de frustration qui n'eurent pas même le temps de faire briller ses yeux. Elle avait quitté le sanctuaire sans permission, elle avait perdu Karilin, elle avait laissé des hommes - des humains- prendre le dessus, elle n'avait dû son salut qu'à un autre d'entre eux, et maintenant un témoin important pourrait rapporter son incompétence à Cheel. Elle ne savait pas ce qu'elle avait fait, mais Sorad était visiblement en colère contre elle.
La haine dans son regard fit place à de l'incompréhension, et elle n'eut même pas le réflexe d'arracher ses poignets aux massages qu'il lui prodiguait. Elle ne comprenait plus rien. La confusion de la scène se mêlait à celle qu'engendrait son épuisement physique. Elle savait qu'elle aurait dû lui arracher le cœur pour oser la toucher, mais elle ne put que fixer leurs mains sans réagir. Peut-être parce qu'elle se savait encore trop faible pour pouvoir y arriver. Et peut-être parce qu'elle n'avait pas ses lames sur elle.
Un bruit vint interrompre ses réflexions et répondre à la question que l'humain venait de lui poser. Le reste se passa trop vite pour ne pas augmenter son mal de tête, et elle eut du mal à croire qu'elle ne s'était pas de nouveau évanouie lorsqu'elle vit une de ses compatriotes la rejoindre et s'interposer entre elle et l'homme. D'après ce qu'elle disait, ce dernier l'avait aidée à échapper à ses poursuivants, et la raison de son actuelle situation lui apparaissait enfin plus clairement.
Elle n'arrivait cependant pas à savoir si l'arrivée inopinée de la drow était une bonne, ou une mauvaise chose. Elle prenait son parti, et Eliwenn se sentait déjà plus en sécurité, en terrain plus familier.
Mais elle avait également devant elle un témoin de sa défaillance. Elle était Yathrin Orthae Lorugen. Prêtresse des Arbres Sacrés. Et en tant que telle, elle n'avait pas le droit de quitter l'enceinte du sanctuaire. Pas sans une autorisation spéciale qu'elle n'avait jusqu'alors jamais eu.
Elle ignorait si cette jeune drow, qu'elle-même ne reconnaissait pas, savait qui elle était. Elle aurait très bien pu l'apercevoir dans son rôle de prêtresse lors d'une cérémonie. Ou la croiser au temple. Ou...
Son cerveau s'était remis à fonctionner rapidement, bien que peut-être pas totalement encore de manière rationnelle, et elle n'entrevit qu'une solution pour tâcher de conserver au moins un peu plus longtemps un honneur qu'elle savait déjà perdu.
- Honglath harl, waelin bneir'pak. , lui fit-elle en se levant et en venant poser une main rassurante sur l'avant-bras de la femme.
Eliwenn marqua un temps d'hésitation. Devait-elle continuer dans la langue de son peuple, pour être sûre que l'humain ne la contredirait pas ? Mais si sa compatriote lui posait des questions, à lui, son mensonge serait de suite découvert.
Prenant une profonde inspiration, elle décida de tenter le tout pour le tout. Elle espérait seulement que l'homme verrait dans son affabulation le moyen de sauver sa propre peau. On ne touchait pas une femme drow sans en payer le prix.
- Il ne me voulait aucun mal, pour la simple et bonne raison que je l'ai moi-même engagé. Elle plongea un instant son regard dans celui de l'homme, priant Sorad qu'il entre dans son jeu, puis reprit d'un même ton assuré. J'ai été envoyée en mission par la Haute Prétresse des Ebones pour me rendre auprès de l'Arbre Sacré. Il se trouve en territoire humain, et cet homme devait m'y conduire. J'ai malheureusement été agressée alors que nous faisions une halte à Urpis. Et je le paie suffisamment cher pour qu'il remédie à ce genre de petit problème.
Elle appuya légèrement sur ces derniers mots. Elle voulait qu'il comprenne qu'elle était effectivement prête à le payer s'il ne la contredisait pas. Et elle espérait que la drow ne remarquerait pas l'absence de Karilin, sa dague sacrée, à son côté.
Eliwenn ferma les paupières à peine quelques secondes, refoulant des larmes de frustration qui n'eurent pas même le temps de faire briller ses yeux. Elle avait quitté le sanctuaire sans permission, elle avait perdu Karilin, elle avait laissé des hommes - des humains- prendre le dessus, elle n'avait dû son salut qu'à un autre d'entre eux, et maintenant un témoin important pourrait rapporter son incompétence à Cheel. Elle ne savait pas ce qu'elle avait fait, mais Sorad était visiblement en colère contre elle.
Doublon IG/RP de Thanis
Re: Déracinement [suite - Ouvert]
Urpis... on finissait toujours par revenir à Upis, quoi qu'on fasse et quelle que soit notre manière de procéder.
C'était particulièrement vrai pour nous, vampires damnés, qui avions besoin d'une nourriture abondante en l'essence de la vie : le sang d'êtres humains, elfiques ou nains.
Et il se trouve également qu'Urpis est le centre névralgique de la Tédéhessie, son cœur et la plus grande concentration d'individus louches, de héros, de mendiants et de marchands qu'on puisse trouver... un cible de choix et un lieu dangereux pour tout le monde.
C'est donc ainsi que moi, Läethän Arâchryn de Nôl, je me retrouve à nouveau à parcourir les rues sales et puantes du centre cosmopolite des Terres Divines, à la recherche d'un humains, ou d'un elfe, en bonne santé, sur qui jeter mon dévolu aujourd'hui, le meilleur endroit pour ce genre d'activité étant bien sûr le marché, où on trouve de tout, et de toutes les races. Et c'est en déambulant dans ce marché que je vis se produire une scène relativement peu commune. Une elfe noire fuyait un petit groupe d'humain, tandis qu'un autre humain la sauvait... pas habituel, quoi que...
Peu après elle fut d'ailleurs suivi par la tueuse la moins crédible et la plus rapide que j'ai vu dans cette ville, et en tant qu'ancien assassin vampire je m'y connais... une gamine venait de mettre hors-service un lourdaud baraqué avant de se lancer à la poursuite des deux autres.
C'est alors qu'une idée germa dans mon esprit... je m'avançais au milieu de la rue, et aperçut au loin les deux types louches qui suivaient l'elfe, avant qu'elle ne disparaisse. Ils étaient en train d'interroger des gens pour essayer de la retrouver, mais une elfe noire à Urpis reste assez peu aisée à retrouver, ils auraient besoin de moi pour la retrouver, aussi je m'approchai, faisant en sorte qu'ils passent proche de moi et me questionnent. Ça ne manqua pas et ils s'approchèrent.
"Nous cherchons une fugitive, vous ne l'auriez pas vue par hasard ? C'est une criminelle elfe noire et nous devons la retrouver au plus vite."
L'haleine n'y étais pas, mais il semblait en bonne santé, il ferait l'affaire... et son camarade avait de toute façon l'air trop maigre, malgré son armure en plaques de fer.
"Non seulement je sais où elle est ! Mais en plus, je peux même vous y emmener si vous voulez !"
J'avais pris soin de masquer mon visage avec mon capuchon, pour ôter tout soupçon concernant ma nature... en revanche, pas ceux concernant mes activités.
"Merci, mais on va se débrouiller, dites nous juste où !"
Quel dommage... je leur indiquais la maison où j'avais vu les fugitifs.
Sans attendre, et sans même me remercier, ils s'y rendirent et approchèrent de la porte.
Je les suivait de près, mais en silence total, et légèrement dans l'ombre. Ils ignoraient tout de ma présence.
Ils étaient là devant la porte, on entendait les voix des elfes noires et de l'humain à travers le bois fendillé et la fenêtre enfoncée par la brutalité des hôtes illicites.
Sans plus de distinction, la brute la plus massive enfonça d'un coup de poing ganté de bronze la porte en bois, qui désormais tenait plus du paquet de cure dents qu'autre chose.
"C'est bon, on t'as retrouvée ! On te ramène chez...
Le reste de sa phrase fut interrompue, par une dent, qui déchira ses cordes vocales.
Son camarade gisait déjà à côté de lui, le cœur percé par mon sabre, et la nuque brisée par ma main.
J'avais mon repas entre les dents, autant le finir tout de suite.
C'était particulièrement vrai pour nous, vampires damnés, qui avions besoin d'une nourriture abondante en l'essence de la vie : le sang d'êtres humains, elfiques ou nains.
Et il se trouve également qu'Urpis est le centre névralgique de la Tédéhessie, son cœur et la plus grande concentration d'individus louches, de héros, de mendiants et de marchands qu'on puisse trouver... un cible de choix et un lieu dangereux pour tout le monde.
C'est donc ainsi que moi, Läethän Arâchryn de Nôl, je me retrouve à nouveau à parcourir les rues sales et puantes du centre cosmopolite des Terres Divines, à la recherche d'un humains, ou d'un elfe, en bonne santé, sur qui jeter mon dévolu aujourd'hui, le meilleur endroit pour ce genre d'activité étant bien sûr le marché, où on trouve de tout, et de toutes les races. Et c'est en déambulant dans ce marché que je vis se produire une scène relativement peu commune. Une elfe noire fuyait un petit groupe d'humain, tandis qu'un autre humain la sauvait... pas habituel, quoi que...
Peu après elle fut d'ailleurs suivi par la tueuse la moins crédible et la plus rapide que j'ai vu dans cette ville, et en tant qu'ancien assassin vampire je m'y connais... une gamine venait de mettre hors-service un lourdaud baraqué avant de se lancer à la poursuite des deux autres.
C'est alors qu'une idée germa dans mon esprit... je m'avançais au milieu de la rue, et aperçut au loin les deux types louches qui suivaient l'elfe, avant qu'elle ne disparaisse. Ils étaient en train d'interroger des gens pour essayer de la retrouver, mais une elfe noire à Urpis reste assez peu aisée à retrouver, ils auraient besoin de moi pour la retrouver, aussi je m'approchai, faisant en sorte qu'ils passent proche de moi et me questionnent. Ça ne manqua pas et ils s'approchèrent.
"Nous cherchons une fugitive, vous ne l'auriez pas vue par hasard ? C'est une criminelle elfe noire et nous devons la retrouver au plus vite."
L'haleine n'y étais pas, mais il semblait en bonne santé, il ferait l'affaire... et son camarade avait de toute façon l'air trop maigre, malgré son armure en plaques de fer.
"Non seulement je sais où elle est ! Mais en plus, je peux même vous y emmener si vous voulez !"
J'avais pris soin de masquer mon visage avec mon capuchon, pour ôter tout soupçon concernant ma nature... en revanche, pas ceux concernant mes activités.
"Merci, mais on va se débrouiller, dites nous juste où !"
Quel dommage... je leur indiquais la maison où j'avais vu les fugitifs.
Sans attendre, et sans même me remercier, ils s'y rendirent et approchèrent de la porte.
Je les suivait de près, mais en silence total, et légèrement dans l'ombre. Ils ignoraient tout de ma présence.
Ils étaient là devant la porte, on entendait les voix des elfes noires et de l'humain à travers le bois fendillé et la fenêtre enfoncée par la brutalité des hôtes illicites.
Sans plus de distinction, la brute la plus massive enfonça d'un coup de poing ganté de bronze la porte en bois, qui désormais tenait plus du paquet de cure dents qu'autre chose.
"C'est bon, on t'as retrouvée ! On te ramène chez...
Le reste de sa phrase fut interrompue, par une dent, qui déchira ses cordes vocales.
Son camarade gisait déjà à côté de lui, le cœur percé par mon sabre, et la nuque brisée par ma main.
J'avais mon repas entre les dents, autant le finir tout de suite.
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Re: Déracinement [suite - Ouvert]
Je suis sur les nerfs là !
Oui, je peut le dire, ça a un sens, ça veut dire quelque chose même si je ne pense pas avoir de nerfs ! Je vais pas me torturer l'esprit a cause de mots ! C'EST CLAIR ?!
Je vais à Urpis pour des affaires importantes ! J'y ai acheté une maison. J'ai bien calculé ! Une maison ni trop chère, ni trop bas de gamme. Juste ce qu'il faut pour rester dans le cœur de la Tedehessie et y traiter des affaires importantes. Des affaires qui rapportent ! J'en ai besoin ! J'ai acheté les bons meubles, encore une fois je me suis pris la tête dans des calculs inintéressants juste pour le profit ! Des meubles pas trop chers, mais pas trop bas de gamme ! On aura compris la chanson...
Je respire profondément... Ça sonne sifflant, ça sonne métallique... Comme toujours.... Mais ça ne fait qu'augmenter mon anxiété.
Bientôt, j'ai rendez vous avec quelques contacts potentiellement utiles pour mes plans. J'ai besoin d'obtenir ce que je cherche ! Et pour ça je me suis cassé la tête. Y a pas intérêt a ce que quoi que ce soit ne vienne en travers de mon chemin ! Ça me ficherais encore plus dans le pétrin...
Il faut tout de même que je respire !
J'ai des contacts dans la pègre locale. En fait, depuis un peu de temps, j'ai décidé que pour mener a bien mes projets, j'avais besoin de manipuler des gens ! Et même si manipuler la pègre se fait facilement quand on sait quoi faire, je déteste avoir affaire a ces gens ! Ça demande de faire attention a chaque détail ! La différence entre le loup et le mouton dans ces histoires se résume souvent à pas grand chose.
---
Enfin Urpis, sa boue, ses marchés, sa foule...
Je dois pas être de bonne humeur du tout... Tout m'énerve aujourd'hui.
En fait oui ! Je ne suis pas de bonne humeur ! Si j'avais une épée et la puissance d'un guerrier, j'aurais tué un parfait inconnu, sur place ! Rien que pour me passer les nerfs.
J'enfonce ma capuche sur mon front, il faut passer incognito dans cette foule. Si quelqu'un voit qui je suis et me voit sans escorte, je risque de finir mal. Dans quoi me suis je engagé par pitié ?! Je me hâte vers la taverne. C'est là que j'ai trouvé une belle petite troupe de mercenaire. Assez chère, mais persuasive ! Des gros bras, mais fins, discrets. En fait, ils tiennent plus du gang d'assassins que de la troupe de gros tas écervelés. Je les ai choisis pour leur loyauté, leur code de l'honneur certes maigre, mais existant, et aussi pour leur efficacité. Autant je sais qu'ils pourraient se faire battre par d'autres mercenaires, autant je sais que pour régler des incidents mineurs ils sont efficace. De plus, ils sont vraiment intimidant, et ça, pour les négociations, c'est un plus !
Enfin bref, je suis dans la taverne. Un simple regard vers un mec dans le coin suffit. C'est "L'Oeil", un type qui a perdu un œil, mais qui garde une discrétion effarante. C'est lui que je contacte pour qu'il rameute la troupe. J'ai besoin d'escorte, ils sont la pour. Je ressort de la taverne assez vite, ils sortent d'une ruelle et se mettent derrière moi. Je me sens mieux !
Direction la maison. J'arrive pas a dire "ma" maison. C'est juste une baraque d'Urpis ! Je me sens pas chez moi ! D'ailleurs, le plus tôt je repartirais, le mieux ce sera !
---
M**de !
C'est quoi ce bazar ! Pourquoi ?!
Qui a osé rentrer dans la maison ?! La porte est enfoncée. De manière peu discrète. J'ai la tête qui me fait mal. J'angoisse ! Ça peut être des cambrioleurs comme des assassins. Ça peut être des saboteurs ou juste des racailles ! Mais ce n'est pas rassurant... Je donne vite fait des ordres a mes gardes. Ils encerclent, ils se ramènent, et ils se chargent de tout humanoïde a l'intérieur. Ils ne tueront qu'au cas ou les adversaires sont forts et agressifs ! Sinon, on se contente de les mettre hors jeu ! On les assomme, on les ligote, on peut les blesser, mais pas de mort ! Je vuet pouvoir savoir de quoi il en retourne, qui les envois, ce qu'ils foutent ici !
Y a pas mieux pour gâcher une journée ! J'aurais du rester dans la forêt, a faire des épées.
Mais je me rappelle que ça ne m'avance en rien...
Ma garde se faufile discrètement autour de la maison. Ils sont une quinzaine. C'est suffisant pour vérifier chaque fenêtre, ça fait 7 hommes aux fenêtres, 3 montent sur le toit en douceur, 3 se mettent en vigiles sur des toits voisins, l'Oeil et un dernier restent a mes cotés.
Je réprime ma peur grandissante. Je ne suis pas un guerrier ! A la limite un voleur, et donc peut être un assassin. Mais la, je ne peut pas fiare quoi que ce soit.
C'est l'heure d'éprouver la fidélité de mes hommes.
--
C'est parti, j'avance, je vais droit vers la porte, la tête enfoncée dans mon capuchon, prêt a toute éventualité. Sur les nerfs ! Toujours sur les nerfs ! Nous entrons dans la maison rapidement. La scène s'offre a nous : Sur le pas de la porte. Un vampire suce le sang d'un humain, tandis qu'un deuxième gît a ses pieds. Nous nous sommes approchés discrètement. Mais je n'y tiens plus, c'est très stressant comme situation croyez moi !
J'ai frappé, un grand coup de poing métallique rempli de toute la mauvaise énergie de cette journée pourrie a percuté l'arrière de la tête du vampire qui s'écroule, sonné.
J'ai mal au poing, mais je me suis défoulé ! Et ça fait du bien !
"Ça c'est fait : Choppez le !" Dis je tandis que les hommes s’exécutent, ça fait du bien de se sentir autoritaire parfois ! Je commence a comprendre Shyveno.
Je lève mon visage de métal froid vers l'autre coté de la porte : De l’intérieur, trois êtres hétéroclites sont témoins de la scène.
Oui, je peut le dire, ça a un sens, ça veut dire quelque chose même si je ne pense pas avoir de nerfs ! Je vais pas me torturer l'esprit a cause de mots ! C'EST CLAIR ?!
Je vais à Urpis pour des affaires importantes ! J'y ai acheté une maison. J'ai bien calculé ! Une maison ni trop chère, ni trop bas de gamme. Juste ce qu'il faut pour rester dans le cœur de la Tedehessie et y traiter des affaires importantes. Des affaires qui rapportent ! J'en ai besoin ! J'ai acheté les bons meubles, encore une fois je me suis pris la tête dans des calculs inintéressants juste pour le profit ! Des meubles pas trop chers, mais pas trop bas de gamme ! On aura compris la chanson...
Je respire profondément... Ça sonne sifflant, ça sonne métallique... Comme toujours.... Mais ça ne fait qu'augmenter mon anxiété.
Bientôt, j'ai rendez vous avec quelques contacts potentiellement utiles pour mes plans. J'ai besoin d'obtenir ce que je cherche ! Et pour ça je me suis cassé la tête. Y a pas intérêt a ce que quoi que ce soit ne vienne en travers de mon chemin ! Ça me ficherais encore plus dans le pétrin...
Il faut tout de même que je respire !
J'ai des contacts dans la pègre locale. En fait, depuis un peu de temps, j'ai décidé que pour mener a bien mes projets, j'avais besoin de manipuler des gens ! Et même si manipuler la pègre se fait facilement quand on sait quoi faire, je déteste avoir affaire a ces gens ! Ça demande de faire attention a chaque détail ! La différence entre le loup et le mouton dans ces histoires se résume souvent à pas grand chose.
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Enfin Urpis, sa boue, ses marchés, sa foule...
Je dois pas être de bonne humeur du tout... Tout m'énerve aujourd'hui.
En fait oui ! Je ne suis pas de bonne humeur ! Si j'avais une épée et la puissance d'un guerrier, j'aurais tué un parfait inconnu, sur place ! Rien que pour me passer les nerfs.
J'enfonce ma capuche sur mon front, il faut passer incognito dans cette foule. Si quelqu'un voit qui je suis et me voit sans escorte, je risque de finir mal. Dans quoi me suis je engagé par pitié ?! Je me hâte vers la taverne. C'est là que j'ai trouvé une belle petite troupe de mercenaire. Assez chère, mais persuasive ! Des gros bras, mais fins, discrets. En fait, ils tiennent plus du gang d'assassins que de la troupe de gros tas écervelés. Je les ai choisis pour leur loyauté, leur code de l'honneur certes maigre, mais existant, et aussi pour leur efficacité. Autant je sais qu'ils pourraient se faire battre par d'autres mercenaires, autant je sais que pour régler des incidents mineurs ils sont efficace. De plus, ils sont vraiment intimidant, et ça, pour les négociations, c'est un plus !
Enfin bref, je suis dans la taverne. Un simple regard vers un mec dans le coin suffit. C'est "L'Oeil", un type qui a perdu un œil, mais qui garde une discrétion effarante. C'est lui que je contacte pour qu'il rameute la troupe. J'ai besoin d'escorte, ils sont la pour. Je ressort de la taverne assez vite, ils sortent d'une ruelle et se mettent derrière moi. Je me sens mieux !
Direction la maison. J'arrive pas a dire "ma" maison. C'est juste une baraque d'Urpis ! Je me sens pas chez moi ! D'ailleurs, le plus tôt je repartirais, le mieux ce sera !
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M**de !
C'est quoi ce bazar ! Pourquoi ?!
Qui a osé rentrer dans la maison ?! La porte est enfoncée. De manière peu discrète. J'ai la tête qui me fait mal. J'angoisse ! Ça peut être des cambrioleurs comme des assassins. Ça peut être des saboteurs ou juste des racailles ! Mais ce n'est pas rassurant... Je donne vite fait des ordres a mes gardes. Ils encerclent, ils se ramènent, et ils se chargent de tout humanoïde a l'intérieur. Ils ne tueront qu'au cas ou les adversaires sont forts et agressifs ! Sinon, on se contente de les mettre hors jeu ! On les assomme, on les ligote, on peut les blesser, mais pas de mort ! Je vuet pouvoir savoir de quoi il en retourne, qui les envois, ce qu'ils foutent ici !
Y a pas mieux pour gâcher une journée ! J'aurais du rester dans la forêt, a faire des épées.
Mais je me rappelle que ça ne m'avance en rien...
Ma garde se faufile discrètement autour de la maison. Ils sont une quinzaine. C'est suffisant pour vérifier chaque fenêtre, ça fait 7 hommes aux fenêtres, 3 montent sur le toit en douceur, 3 se mettent en vigiles sur des toits voisins, l'Oeil et un dernier restent a mes cotés.
Je réprime ma peur grandissante. Je ne suis pas un guerrier ! A la limite un voleur, et donc peut être un assassin. Mais la, je ne peut pas fiare quoi que ce soit.
C'est l'heure d'éprouver la fidélité de mes hommes.
--
C'est parti, j'avance, je vais droit vers la porte, la tête enfoncée dans mon capuchon, prêt a toute éventualité. Sur les nerfs ! Toujours sur les nerfs ! Nous entrons dans la maison rapidement. La scène s'offre a nous : Sur le pas de la porte. Un vampire suce le sang d'un humain, tandis qu'un deuxième gît a ses pieds. Nous nous sommes approchés discrètement. Mais je n'y tiens plus, c'est très stressant comme situation croyez moi !
J'ai frappé, un grand coup de poing métallique rempli de toute la mauvaise énergie de cette journée pourrie a percuté l'arrière de la tête du vampire qui s'écroule, sonné.
J'ai mal au poing, mais je me suis défoulé ! Et ça fait du bien !
"Ça c'est fait : Choppez le !" Dis je tandis que les hommes s’exécutent, ça fait du bien de se sentir autoritaire parfois ! Je commence a comprendre Shyveno.
Je lève mon visage de métal froid vers l'autre coté de la porte : De l’intérieur, trois êtres hétéroclites sont témoins de la scène.
Re: Déracinement [suite - Ouvert]
La petite Drow n'était pas dupe, non, on aurait dit qu'elle était même un peu trop sur d'elle voir hautaine avec l'homme qui, elle l'avait surement vu, avait sauvé sa compatriote. Les petites créatures sont souvent les plus teigneuses. Elle ne savait assurément pas à qui elle adressait la parole pour le croire malsain envers son peuple et cela avait le don de divertir le rebelle. En effet, un homme ne prend pas de risque pour rien, Rugi avait ses raisons mais ne savait pas s'il devait se présenter tout de suite, le plaisir est une chose qu'il faut savoir savourer. Et quelle fut sa surprise quand la Drow, reprenant ses esprits, s'intercala dans la conversation pour servir au rebelle une "bonne raison" bien qu'elle soit totalement fictive.
Alors elle était envoyé par la haute prêtresse des ebones, et Rugi son serviteur pour la conduire à l'arbre sacré. Il lui semblait qu'on l'appelait aussi l'arbre millénaire.. Peut importe, tout ça était une énigme mais Rugi acquiesça. Ce qui était énigmatique aussi, c'était le regard qu'elle lui avait lancé. C'était un regard qui se voulait complice, elle aussi savait mentir. Mais justement, était elle vraiment envoyé par une quelconque prêtresse? Le jeune rebelle réfléchi un instant, il ne connaissait même pas son nom il faudrait la jouer fine.
Oui petite Drow, nous sommes d'ailleurs à mi chemin de l'arbre sacré, je voulais passer par Urpis pour nous ravitailler. Nous donnant quartier libre, nous avons sous estimé les dangers de cette ville. Après cet incident, je pense que nous passerons la nuit à l'hôtel histoire de nous remettre de tout ça.
Esquissant un discret sourire à la Drow, il lui montrait son engouement pour sa mission ou tout du moins pour son mensonge. Les scènes suivantes étaient chaotiques, on assista non sans étonnement et avec désarmement à "la grande chaine de la vie d'Urpis" dans l'entrée. Et au bout de cette chaine se trouvait un rebelle.. forcément!
Un urpissien, un vampire, un rebelle.. mais quel rebelle! Il s'agissait de Nixo_Corzko, le maitre artisan d'Alothanria, Rugi avait eu affaire à lui il y a moins d'une semaine, et il se satisfaisait de sa venue dans de telles circonstances.
Le vampire était maintenu par deux hommes plutôt costaud dans l'entrée et Nixo fit quelques pas vers le centre de la pièce. Le rejoignant et lui serrant la main, Rugi prit la parole en premier.
Nixo! Quelle chance de te croiser si loin du camp, mais dis moi, qui sont ces hommes, je ne les ai jamais aperçu auparavant. Et puis quoi? Ya un meeting ici?
L'air agacé, le jeune rebelle craignait que ces hommes soient les mêmes que ceux qui en voulaient à la Drow.
Alors elle était envoyé par la haute prêtresse des ebones, et Rugi son serviteur pour la conduire à l'arbre sacré. Il lui semblait qu'on l'appelait aussi l'arbre millénaire.. Peut importe, tout ça était une énigme mais Rugi acquiesça. Ce qui était énigmatique aussi, c'était le regard qu'elle lui avait lancé. C'était un regard qui se voulait complice, elle aussi savait mentir. Mais justement, était elle vraiment envoyé par une quelconque prêtresse? Le jeune rebelle réfléchi un instant, il ne connaissait même pas son nom il faudrait la jouer fine.
Oui petite Drow, nous sommes d'ailleurs à mi chemin de l'arbre sacré, je voulais passer par Urpis pour nous ravitailler. Nous donnant quartier libre, nous avons sous estimé les dangers de cette ville. Après cet incident, je pense que nous passerons la nuit à l'hôtel histoire de nous remettre de tout ça.
Esquissant un discret sourire à la Drow, il lui montrait son engouement pour sa mission ou tout du moins pour son mensonge. Les scènes suivantes étaient chaotiques, on assista non sans étonnement et avec désarmement à "la grande chaine de la vie d'Urpis" dans l'entrée. Et au bout de cette chaine se trouvait un rebelle.. forcément!
Un urpissien, un vampire, un rebelle.. mais quel rebelle! Il s'agissait de Nixo_Corzko, le maitre artisan d'Alothanria, Rugi avait eu affaire à lui il y a moins d'une semaine, et il se satisfaisait de sa venue dans de telles circonstances.
Le vampire était maintenu par deux hommes plutôt costaud dans l'entrée et Nixo fit quelques pas vers le centre de la pièce. Le rejoignant et lui serrant la main, Rugi prit la parole en premier.
Nixo! Quelle chance de te croiser si loin du camp, mais dis moi, qui sont ces hommes, je ne les ai jamais aperçu auparavant. Et puis quoi? Ya un meeting ici?
L'air agacé, le jeune rebelle craignait que ces hommes soient les mêmes que ceux qui en voulaient à la Drow.
Dernière modification par Rugi le 22 novembre 2013, 00:49, modifié 1 fois.