Vous avez peut-être entendu mais chez nous, hier, dans la capitale de mon pays, un soldat s'est fait tuer au pied du monument commémoratif de guerre du Canada et de la tombe du Soldat inconnu, un soldat qui y montait une garde d'honneur devenue traditionnelle depuis la Première Guerre mondiale, symbole de notre démocratie et notre liberté. Un soldat qui aurait pû être l'une des nombreuses personnes que je connais au sein des Forces Canadiennes. Qui aurait fort pû être moi, si ma vie en avait été autrement. Si vous ne le saviez pas encore, eh bien d'une certaine façon, j'aurai fait mon devoir. Car je considère que la mort de ce soldat en un lieu si symbolique se doit d'être commémoré. Je consid'ere que je me dois, en tant que Canadienne, de ne pas me laisser abattre par un tel geste, de garder la tête haute et partager la fierté et le courage qui emplis tant d'entre nous, même pendant que des larmes coulent le long de mes joues. Ce soldat s'est tenu droit jusqu'à sa mort et je le ferai aussi.
Caporal Nathan Cirillo
Tristesse, consternation et résilience
